La stérilisation de force des femmes autochtones mise en lumière

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Plus d’une cinquantaine de femmes autochtones ont subi une stérilisation forcée et/ou de la violence obstétricale au Québec entre 1980 et 2019 selon un rapport publié aujourd’hui. Au moins quatre cas ont été répertoriés à Sept-Îles.

Le rapport fait état de la présence de racisme systémique, à la lumière de 35 témoignages recueillis auprès de femmes de ces communautés. La plus récente violence de ce type remonte à 2019, d’après les témoignages recueillis.

L’étude a été réalisée par la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador (CSSSPNQL) et l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT). 

En plus d’avoir collecté les données pour dresser un portrait de la situation, le rapport émet 31 recommandations à l’endroit du gouvernement du Québec et des instances des Premières Nations et des inuit, notamment la mise en place de sanctions et le retrait des permis de pratique des médecins qui se livrent à ces pratiques.

Jusqu’à tout récemment, aucune donnée scientifique n’était disponible au Québec pour évaluer l’étendue de ce phénomène chez les femmes de Premières Nations et Inuit. Il permet de mieux comprendre les circonstances dans lesquelles le consentement libre et éclairé n’est pas respecté et de connaître les répercussions de cette violation des droits sur la vie des femmes.

La situation à Sept-Îles

Les témoignages ont permis de révéler 4 cas à Sept-Îles, 1 témoignage de stérilisation imposée et violences obstétricales ainsi que 3 cas de violences obstétricales. Mais ces derniers peuvent être plus nombreux sur la Côte-Nord puisque la commission n’a pas eu le temps de visiter toutes les communautés.