
Les nombreuses années d’assimilation et de proximité avec les Québécois ont fragilisé la langue et la culture des Innus, constate le chef Mike McKenzie. «Nos enfants sont de plus en plus nombreux à utiliser d’autres langues. Nos aînés déplorent cet état de fait. Il faut agir sans délai » , écrit-il dans un mémoire sur la Loi sur les langues autochtones.
Innu Takuaikan Uashat mak Maliotenam veut que le gouvernement fédéral accorde des fonds pour la mise en place d’un plan d’actions pour la sauvegarde de la langue et de la culture ancestrale.
Le conseil de bande entend réorienter son secteur éducation et outiller le personnel de ses trois écoles pour prioriser l’apprentissage de langue maternelle avant celui d’une autre langue, comme le recommandent les experts consultés.
Le mémoire d’ITUM pour la promotion, le développement et la sauvegarde de la langue des Innus cite l’aînée, écrivaine et ancienne cheffe de Matimekush-Lac-John An Antane Kepesh qui écrivait en 1976: «Moi j’estime qu’il est important de faire de grands efforts à la recherche de notre langue pour la conserver. Il ne doit pas exister de peuple qui soit fier de vivre la vie et la langue d’un autre peuple. Nous, Innus, avons une culture et une langue dont nous pouvons être fiers.»
