Laura Fontaine se porte à la défense de sa culture

Laura Fontaine, une jeune attachée à sa culture (crédit photo:courtoisie)

Laura Fontaine de Maliotenam, se porte à la défense des territoires ancestraux de sa communauté et questionne les redevances du projet minier au lac Bloom accepté par son conseil de bande, au détriment de sa culture. Près de 70 personnes ou organismes ont exprimé comme elle leur opinion cette semaine dans le cadre d’audiences du BAPE.

« Ce territoire est un lieu qui comprend plusieurs portages importants pour les membres de la communauté. Chaque été, des jeunes y vont pour se ressourcer et pour maintenir leur connexion avec leur territoire», partage-t-elle avec beaucoup d’émotion.

À la séance virtuelle de mercredi, Laura Fontaine y est allée d’une représentation citoyenne empreinte d’émotions et de sincérité. Elle craint que ce projet minier ait un impact majeur sur les terres ancestrales de sa communauté. Elle pense entres autres au caribou, qui est au cœur de sa langue maternelle, qui pourrait souffrir d’un tel projet.

Laura Fontaine soutiens que, grâce à son appartenance à sa communauté, il lui est possible d’affirmer que le projet est largement inconnu de plusieurs membres. Elle se désole que ce soit des citoyens de l’Abitibi qui aient appris aux Innus de Uashat mak Mani-Utenam l’existence de ce projet minier, ayant des conséquences majeures sur leur territoire.

« Plusieurs territoires chez nous ont déjà été atteints au niveau des compagnies de ressources naturelles, au nom de l’argent. Entre-autres, le territoire de mes grands-parents», partage-t-elle avec beaucoup d’émotions. Elle conclue son discours, sur un poème de Joséphine Bacon, le tout en étant incapable de retenir ses larmes, remplie d’inquiétudes envers sa culture et ses origines.

Environ 500 personnes ont suivi les deux soirées en direct du Bureau d’audience publique en environnement. Soixante-neuf mémoires et opinions ont été soumis, dont 15 lors de prestations publiques. La majorité des interventions réclament des alternatives à la destruction de lacs. Le BAPE doit soumettre un rapport et des recommandations au ministre de l’Environnement et du Développement durable avant la fin de février 2021.

Avec la collaboration de Jean St-Pierre