
La travailleuse sociale honorée récemment à titre de membre émérite de son ordre professionnel Nadine Vollant juge l’implication des conseils de bande essentielle vers la prise en charge des services de la DPJ. Les communautés sont de mieux en mieux outillées pour une protection de la jeunesse par et pour les Innus, croit-elle.
Madame Vollant a travaillé 26 ans pour le conseil de bande ITUM, notamment sur des projets de recherche et de développement en protection de l’enfance. Pionnière de l’intervention sociale, elle a mis la table pour les revendications politiques sur la gouvernance autochtone en protection de la jeunesse.
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Le conseil des Innus de Uashat mak Mani-utenam a déjà comparé le fonctionnement actuel de la DPJ à l’époque des pensionnats, alors que leurs enfants tombent sous la juridiction des allochtones, perdent leur culture et leur mode de vie. ITUM a dévoilé en 2020 son plan d’action vers l’adoption de sa propre loi en matière de protection de l’enfance et une prise en charge des services.
Aujourd’hui directrice au CISSS Côte-Nord, Nadine Vollant voit qu’il faut travailler en concertation et innover pour améliorer encore les conditions de vie des familles autochtones de la Côte-Nord. Pour elle l’offre de service culturellement sécuritaire doit être en place dans toutes les communautés, ce qui se fera en concertation avec le réseau de la santé québécois.
La TS d’Uashat remarque que les enfants des Premières Nations sont surreprésentés dans les statistiques des signalements à la DPJ, parce qu’il y a encore beaucoup de travail à faire auprès des générations des enfants des survivants du Pensionnat de Maliotenam.