L’avenir des médias locaux | Québec interpellé pour en faire davantage

Le gouvernement du Québec est invité à mettre en place davantage de mesures concrètes pour soutenir les médias québécois.

C’est notamment ce qui ressort d’un rapport parlementaire publié cette semaine et qui a reçu l’appui de tous les partis représentés à l’Assemblée nationale.

Le rapport préparé par la Commission sur la culture et l’éducation découle d’un mandat d’initiative sur l’avenir des médias au Québec amorcé en mars 2019.

Le rapport d’une quarantaine de pages dresse une vingtaine de recommandations pour protéger les médias québécois et particulièrement les médias en région. Selon les données de l’Institut de la statistique du Québec, de 2006 à 2016, le nombre de personnes exerçant le métier de journaliste est passé de 4 255 à 3 840, soit une baisse d’environ 10 %.

Pas moins de 87 mémoires ont été déposés pendant les travaux de la commission pour témoigner des difficultés de l’industrie, et ce, bien avant que la COVID-19 ne vienne aggraver la situation.

Parmi les recommandations phares, il est suggéré que le gouvernement du Québec et les différentes sociétés d’État augmentent leurs dépenses publicitaires destinées aux médias locaux, régionaux et nationaux et qu’il leur réserve un pourcentage significatif. Par le fait même, il est proposé que le gouvernement limite à un pourcentage défini ses achats de publicités auprès des géants du web tels que Google et Facebook. Aucune recommandation n’est toutefois adressée quant au pourcentage en question.

Il est également proposé que l’État maintienne un crédit d’impôt remboursable d’au moins 25 % sur la masse salariale du personnel des salles de rédaction travaillant à la production de contenu d’information écrit original ou à l’exploitation des technologies liées à la production ou la diffusion de ce contenu. Ce crédit d’impôt est cependant réservé aux salles de nouvelles de la presse écrite ce qui écarte la radio et la télé.

Le rapport contient également deux recommandations qui ouvrent la porte à une négociation avec le gouvernement fédéral. Il est notamment mentionné que le gouvernement du Québec pourrait revendiquer la gestion des droits d’auteur et des redevances qui y sont associés, tout en analysant la notion de droit voisin et en considérant les réformes récentes à travers le monde à ce sujet.