Le Bac pour les infirmières l les cégeps montent aux barricades

(Photo : Facebook, Cégep de Sept-Îles)

Dans le cadre de la semaine nationale des soins infirmiers, une campagne de promotion du DEC a été lancée par les cégeps pour éviter que l’accès à la profession soit réservé aux bacheliers. Dans la région, des enjeux de pénurie de main-d’œuvre, de mobilité et de culture d’éducation sont soulevés. 

La Coalition pour le maintien du DEC qualifiant en soins infirmiers passe à l’offensive pour contrer les démarches de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec qui envisage de rendre le baccalauréat obligatoire pour exercer la profession. Une série de capsules web seront mises en ligne pour mettre en valeur le diplôme d’études collégiales, offert dans 46 des 48 cégeps de la province dont le cégep de Sept-Îles. 

Le Cégep de Sept-Îles est du nombre de cégeps qui veulent protéger leur formation. Lorraine Denis, responsable du programme, considère que le DEC est essentiel : « on a participé à la réflexion avec l’ensemble de la profession pour en arriver à la conclusion qu’il ne faut pas que le baccalauréat soit une norme d’entrée pour la profession ».

Des enjeux de santé majeurs pour la région

La région connaît déjà une pénurie de main-d’œuvre importante dans le milieu de la santé, qui pourrait s’accentuer si le baccalauréat devenait obligatoire. « on se coupera dès l’entrée d’étudiants qui choisiront de faire un autre métier. » explique la responsable du programme. 

Elle croit que la pénurie de main d’œuvre actuelle qui n’existait pas il y a 20 ans, a fait évoluer le métier qui ne peut plus se passer du DEC aujourd’hui.

Le DEC-BAC peut être une solution

Loin de déconsidérer le baccalauréat, Lorraine Denis croit que les deux formations doivent être complémentaires. Une passerelle existe et permet de compléter un DEC en soins infirmiers et un baccalauréat en 5 ans. 

À Sept-Îles, une moyenne de 60 étudiants suivent la formation pour devenir infirmiers et beaucoup sont inquiets de devoir faire un BAC : « même si la majorité poursuit vers le BAC, certains veulent travailler rapidement et la pandémie a accentué leur volonté d’entrer dans le marché pour aider ».