Le chef Innu Mike Mckenzie revient d’une mission à l’ONU à New York

Mike McKenzie, chef Uashat mak Maliotenam

Le chef de Uashat mak Mani-utenam Mike Mckenzie représentait la Nation innue au côté de la grande cheffe de la Nation crie Mandy Gull-Masty en mission aux Nations Unies. Avec des gens d’une nation autochtone en Scandinavie, ils participaient à l’évènement «Solutions autochtones à la conservation et aux changements climatiques: le cas du renne/caribou».

Les chefs innus et cris ont dialogué de questions environnementales avec des représentants de la Nation samie de Finlande et Norvège sur ce panel international. Même si des milliers de kilomètres séparent leurs territoires, les leaders innus, cris et samis ont partagé des observations et des craintes similaires quant à l’état des troupeaux de rennes et de caribous.

Solidarité Innu-Cri-Sami

Le chef Mckenzie rappelle que la protection du Nitassinan va de pair avec la protection de la relation millénaire de son peuple avec atiku (le caribou).

«Échanger avec les Cris et les Samis à propos de nos inquiétudes et de nos aspirations communes était un exercice enrichissant. L’établissement de relations de Nation à Nation avec des gouvernements autochtones d’autres régions du monde est une démonstration de la souveraineté et de l’autonomie innue», déclare Mike McKenzie.

La cheffe Gull-Masty et le chef Mckenzie ont présenté à leurs homologues européens la collaboration qui existe entre Cris et Innus pour la préservation et la chasse du caribou.

Gill et les droits autochtones

L’évènement à New York se déroulait dans le cadre de la session de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones. La députée de la Côte-Nord et porte-parole du Bloc Québécois en matière autochtone Marilène Gill faisait partie de la délégation canadienne au côté du ministre des Affaires du Nord Dan Vandal.

«Le respect des droits humains, le droit au logement et à l’eau, à la sécurité physique et psychologique, semblent parfois être des évidences. Pourtant, il n’en est rien. Nous ne devons pas oublier que des pays, comme le Brésil ou le Canada bafouent ces droits», conclut Marilène Gill.