Le fer et l’aluminium résistent au coronavirus

Le minerai de fer de haute pureté de la Côte-Nord et du Labrador qui transite quotidiennement par les ports de Sept-Îles et Port-Cartier, devrait-il s'ajouter à la liste des minéraux critiques et stratégiques? (Photo Jean St-Pierre, Macotenerd.com)

Le prix du fer de haute pureté comme celui qui transite par Port-Cartier/Sept-Îles enregistre une légère hausse sur les marchés mondiaux. L’aluminium de la Côte-Nord se vend autour de 2000$ US la tonne. C’est une baisse de 10%, mais le taux de change qui favorise les exportations compense.

Les alumineries d’Italie et d’Espagne poursuivent leur production malgré les ravages du coronavirus, ce qui indique une résilience de l’industrie. Actuellement, les frontières américaines restent ouvertes pour l’exportation de l’aluminium produit sur la Côte-Nord.

Le prix du fer lui demeure élevé pour deux raisons selon le directeur général de Desjardins Ressources naturelles Steeve Chapados: la vague de coronavirus est presque terminée en Chine et les fermetures de mines se multiplient au Brésil.

Si pour l’instant les prix du fer et de l’aluminium sont bons, les grandes entreprises présentes sur la Côte-Nord subissent quand même le mouvement à la baisse du marché boursier.

Au syndicat des Métallos, le coordonnateur Nicolas Lapierre confirme qu’il n’y a pas de ralentissement en vue chez les minières du Havre, de Fermont, Port-Cartier et Sept-Îles. Pour l’instant, les syndicats gèrent beaucoup de dossiers de travailleurs à qui les compagnies demandent de s’isoler après un voyage à l’étranger.