Suzanne-Geneviève Chartrand et quelques autres personnalités ont embarqué dans l’avion à Montréal pour venir animer le Forum citoyen Parlons éducation à Sept-Îles, mais il est retourné vers la métropole dans l’incompréhension des passagers. Le Forum prévu ce samedi a été annulé. La fille du syndicaliste Michel Chartrand critique Air Canada avec la même énergie que son père.
Devant les échecs répétés en transport aérien régional, Suzanne Chartrand est surtout inquiète pour les gens de la Côte-Nord, qui subissent «le monopole Air Canada au quotidien».
Elle a pris un vol à Montréal jeudi en début de soirée, qui s’est approché de Sept-Îles pour finalement revenir à l’aéroport de départ à 1h30 dans la nuit. «Sept heures de désagrément, où l’on nous a donné de mauvaises informations tout le long», résume Mme Chartrand.
Forums citoyens
Quatre organisations citoyennes proposent 21 forums «Parlons éducation» à travers le Québec pour «repenser la mission de l’école d’aujourd’hui et demain». Doctorante en enseignement et spécialiste du français œuvrant depuis 55 ans dans le milieu, Suzanne Chartrand constate que le système d’éducation se dégrade en accéléré depuis quelques décennies.
«Il y a des failles profondes en éducation au Québec, qui s’accentuent depuis le début des années 2000. Tout est pire qu’avant, des examens en français aux conditions des enseignants.»
Les participants, qui devaient alimenter la réflexion nationale sur l’avenir de nos écoles, peuvent exprimer leurs opinions via le site Internet Forum citoyens «Parlons éducation».
Affection pour la Côte-Nord
Suzanne Chartrand conserve de bons souvenirs de ses nombreuses visites sur la Côte-Nord. Elle a cofondé la Fondation pour l’aide aux travailleurs et travailleuses accidentés, parce que les non-syndiqués n’avaient pas de défense contre la CSST.
Son célèbre père Michel Chartrand est venu recruter le Dr Rock Banville à Sept-Îles pour cette cause. «C’était un médecin au grand cœur, qui a toujours fait au mieux pour défendre ceux qui avaient besoin d’être défendus sur le plan médical et sur le plan social».
Madame Chartrand se souvient aussi d’un voyage sur le pouce jusqu’à Sept-Îles, puis en bateau pour séjourner quelques semaines au pays de Gilles Vigneault à Natashquan, alors qu’elle n’avait que 16 ans. Les familles Chartrand et Vigneault se côtoyaient à la fin des années 1960.
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