Le gouvernement doit mieux répartir sa publicité, clament le journal et les radios de Sept-Îles

Les propriétaires d’entreprises médiatiques nord-côtières souhaitent que le gouvernement réalise des placements publicitaires plus équitables pour les aider à pallier à la baisse de revenus causée en partie par la compétition des grands joueurs du web.

La Commission parlementaire sur l’avenir des médias s’est terminée vendredi dernier, à l’Assemblée nationale. Sylvain Chamberland, président et chef de la direction chez Arsenal Média, y a lancé un message pour que Québec répartisse plus équitablement ses budgets de placement publicitaire.

Dans les dernières années, les annonceurs nationaux ont réduit leur budget de publicité dans les médias locaux pour les transférer chez les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft).

Le gouvernement provincial est l’un de ces «gros annonceurs», a expliqué le grand patron des deux radios locales privées de Sept-Îles.

Sylvain Chamberland, président d’Arsenal Média.

Même son de cloche du côté de Simon Brisson, président des Éditions Nordiques, qui possède quatre journaux dans l’est du Québec, dont Le Nord-Côtier à Sept-Îles.

Simon Brisson, président des Éditions Nordiques.

Il estime que le soutien des commerçants locaux aide les journaux et les radios locales à faire face à la crise. Des changements ont tout de même dû être opérés pour s’adapter.

Chez les Éditions Nordiques, par exemple, le nombre d’employés est passé de 110 à 80 en deux ans. Le contrat d’impression des journaux a également été modifié pour une question d’économie.

Le journal papier représenterait encore la source de revenus principale des Éditions Nordiques, malgré sa présence importante sur le web.