Le milieu culturel innu se mobilise après l’exclusion de Samian d’un festival francophone

Mathieu McKenzie veut ouvrir les portes des radios et des festivals francophones aux artistes autochtones

L’effervescent milieu artistique innu d’Uashat mak Maliotenam réagit vivement au rejet de la participation de Samian au Festival de la chanson de Granby qui exige 80% du répertoire en français. Des Innus se mobilisent pour inclure les langues autochtones au côté du français dans les événements visant à protéger nos cultures.

Agent d’artiste et musicien du groupe Maten, Mathieu Mckenzie et son père Florent Vollant ont écrit au CRTC pour inclure les langues autochtones dans les quotas de diffusion des stations de radio. Mathieu Mckenzie demande aussi de changer les critères des concours comme Cégep en spectacle, dont il présidait le jury local.

Entrevue avec Freddy Cloony, chanteur innu et Mathieu McKenzie, Groupe Maten et Studio Makusham

La culture devient parfois politique, admet Mathieu McKenzie, qui a siégé 6 ans au conseil de bande ITUM. Maintenant agent de Scot Pien-Picard, il n’a pas apprécié l’attitude des organisateurs de Granby, mais ne l’associe pas à du racisme.

Mathieu Mckenzie a confiance de voir les Autochtones et les Québécois avancer «mamu ensemble» pour sauvegarder les langues et conserver la fierté de nos origines. La Côte-Nord pourrait s’inscrire comme un modèle pour l’intégration des Innus, affirme Mathieu McKenzie. «Il y a encore des efforts à faire, mais les diffuseurs comme la Salle JMD à Sept-Îles et les festivals comme Innu Nikamu à Maliotenam sont de plus en plus mixtes.