Le parcours de Nimuk Kanapé se termine en demi-finale

Nimuk Kanapé accompagné de Patrick Boivin, Louis Philippe Boivin et Ivan Boivin-Flamand.

L’aventure de Nimuk Kanapé s’est arrêtée, mercredi soir, à l’étape de la demi-finale du concours Talents Bleus à l’émission La semaine des 4 Julie à Noovo.

Stéphane Tremblay, Initiative de journalisme local, Macôtenord.com

Malgré son élimination, l’auteur-compositeur-interprète de Pessamit assure que ce n’est que le début. «Mon groupe a eu droit à toute une visibilité. Nous sortons grandis de cette expérience.»

À la suite de l’annonce des gagnants, un duo de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine avec un numéro de patins à roulettes acrobatique, les fans de Nimuk ont inondé sa page Facebook de messages d’amour.

«On t’aime. Tu es vraiment bon », écrivait un ami.

«Je ne comprends pas les téléspectateurs (ce sont les gens qui votent gratuitement par téléphone pour leurs favoris), tu étais le meilleur», ajoute une amie.

«Ne lâche pas. Tu es mon modèle», mentionnait un autre fan du groupe Nimuk and friends, dont les trois autres musiciens sont aussi natifs de Pessamit.

Loin d’être découragé par cette défaite, Nimuk profitera du passage à ce concours à saveur provinciale pour mousser ses chansons et vivre de nouvelles expériences, lui qui roule sa bosse dans le monde de la musique depuis des années. «Ginette Reno, cette grande dame de la chanson québécoise, m’a dit qu’un jour  »on chantera un duo ensemble ». Juste ça, me comble de bonheur.»

Avant de monter sur scène, l’homme de 43 ans a aussi reçu les encouragements  du chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghyslain Picard.

Si ce père de 4 enfants avait pu changer une chose pour la demi-finale, il aurait aimé que son choix de chanson soit accepté par la production de l’émission.

«Au lieu d’une chanson en langue innue, j’aurais aimé chanter en Atikamekw pour montrer la beauté de cette autre langue. Mais c’est le producteur et non moi qui choisit ma chanson.»

À mots couverts, Nimuk Kanapé savait très bien que les chances de le voir remporter la grande finale et la bourse de 100 000$ étaient plutôt minces, non par manque de talent, mais dû au fait que le premier gagnant de ce concours regroupant des artistes de chacune des régions du Québec dans tous les domaines des arts de la scène et de la performance, a été Scott-Pien Picard, un Innu de Sept-Îles.

«Deux Innus en deux tentatives et les deux de la Côte-Nord, c’était quasi impossible que ça arrive», a conclu celui qui n’est pas reparti les mains vides de Montréal empochant une bourse de 1 000 $.