COVID-19 | Le Port de Sept-Îles n’a pas le contrôle sur les déplacements des marins

Si des marins, parfois en provenance de Chine ou d’Europe, débarquent à Sept-Îles et magasinent en ville, ce n’est pas la faute du Port de Sept-Îles, mais d’une notification de Transports Canada.

La nouvelle notification de Sûreté maritime sur le coronavirus donne le pouvoir au Capitaine de chaque bâtiment battant pavillon étranger de s’assurer qu’aucun passager ou membre d’équipage qui débarque ne présente des symptômes. Actuellement rien n’empêche un marin en provenance de l’étranger de circuler, nous a expliqué la directrice Affaires corporatives du Port de Sept-Îles Patsy Keys.

Le maître du Port Shawn Grant déclarait la semaine dernière qu’il y avait plus de risque que le coronavirus débarque en ville par l’aéroport que par les installations portuaires. Les marins des bateaux qui viennent de Chine ou d’Europe passent plusieurs jours isolés en mer et sont testés avant d’arriver en eau canadienne.

Des citoyens, dont l’écologiste Jacques Gélineau, croient qu’il est irresponsable de laisser des marins qui arrivent d’outre-mer se mêler à la population de Port-Cartier et Sept-Îles dans le contexte d’une pandémie. Plusieurs changements d’équipage s’effectuent à Gibraltar à 12 jours de navigation des ports de la Côte-Nord.

Le Foyer de marins qui accueille les équipages internationaux de passage a fermé aujourd’hui. Les bénévoles sont pour la plupart des gens de plus de 70 ans qui ne peuvent plus quitter leur domicile.

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