Le port de Sept-Îles va redevenir le plus important du Québec

Le port en eaux profondes disponible 12 mois par année et le quai multiusager sont des atouts pour Sept-Îles à l'international (photo Port Sept-Îles)

Le port de Sept-Îles compte surpasser Montréal pour devenir le premier port du Québec en matière de volume manutentionnés et le second au pays pour l’année 2023.

C’est un record de tous les temps que calcule le PDG du port Pierre Gagnon : « on a un rythme de croisière pour atteindre tout près de 40 millions de tonnes expédiées cette année ce qui n’a jamais été égalé ».

L’année 2023 a très bien démarré avec huit millions de tonnes manutentionnées en trois mois. « C’est notre meilleur premier trimestre qu’on a connu et ça va se poursuivre dans les mois plus forts de l’année », remarque Pierre Gagnon.

En dépassant le port de Montréal avec le volume de transit, Sept-Îles reprendra aussi sa seconde place au rang canadien, restant toutefois à bonne distance de Vancouver qui manutentionne 140 millions par année.

On peut être fier d’être deuxième au fleuron canadien – Pierre Gagnon

Le quai multiusager supporte la croissance

Plusieurs raisons expliquent cette croissance dans une période économique pourtant ralentie à l’échelle mondiale.

Le port se réjouit d’abord de son investissement pour un quai multiusager qui a atteint 50 millions de tonnes au 5e anniversaire de son fonctionnement. « Nos infrastructures nous permettent d’être au rendez-vous pour le futur. Le quai multiusager pourra doubler sa capacité au besoin », ajoute M. Gagnon.

Le quai peut doubler sa capacité si besoin dans le futur – Pierre Gagnon

La phase II de la mine de fer du Lac Bloom opérée par Champion Iron du côté de Fermont contribue aussi puisque 7 millions de tonnes supplémentaires transiteront cette année par Sept-Îles.

Une valeur marchande d’importance

Et tout ça pèse également dans l’économie puisque l’aluminium et le minerai de fer qui transitent par le port de Sept-Îles représentent à eux seuls 10% de la valeur marchande d’exportation au Québec.

Quant au futur, M. Gagnon surveille toutes les opportunités, notamment autour de l’acier vert mais aussi des terres rares. « La Côte-Nord est une région ressource mais doit aussi se tourner vers une diversification en tranformant la matière première », considère le PDG du Port de Sept-Îles qui croît beaucoup dans la perspective de transformation des terres rares dans la région.

Entrevue avec le PDG du port de Sept-Îles, Pierre Gagnon