
Les travailleurs saisonniers, à temps partiel ou à salaire minimum, méritent mieux qu’un projet pilote du programme d’assurance-emploi, selon l’organisme Action Chômage Côte-Nord. Le salaire moyen dans les industries saisonnières où les femmes sont majoritaires est de 20 000$ par année et le revenu annuel souvent de moins de 30 000$ avec les prestations, calcule la directrice Line Sirois.
L’organisme a profité une fois de plus de la Journée internationale des travailleurs hier pour dénoncer l’existence d’un trou noir dans les revenus des employés en tourisme et dans l’industrie de la pêche. La directrice d’Action Chômage Côte-Nord Line Sirois affirme que le gouvernement fédéral contribue au déclin démographique de la Côte-Nord en refusant de réformer le programme d’assurance-emploi.
Ceux qui ne quittent pas la région deviennent des utilisateurs des comptoirs alimentaires, remarque-t-elle. Les Nord-Côtiers qui veulent rester doivent abandonner les métiers qui ne fournissent par un travail au moins huit mois par année.
Les propriétaires de petites entreprises en restauration, en hôtellerie ou dans la transformation du crabe, font de plus en plus appel à des travailleurs étrangers qui séjournent seulement quelques semaines sur la Côte-Nord. Le milieu des affaires n’est pas gagnant devant un programme d’assurance-emploi mésadapté à la réalité économique des régions éloignées, défend l’organisme Action Chômage Côte-Nord.