
Selon le syndicat des Métallos, le Québec a besoin d’audace pour redevenir un leader mondial du secteur de la production d’aluminium, en lançant de nouveaux projets comme la Phase III à l’aluminerie Alouette de Sept-Îles.
Les Métallos représentent 2500 travailleurs du secteur de l’aluminium au Québec. Le syndicat demande au gouvernement d’assumer le leadership d’un nouvel essor, en devenant actionnaire si nécessaire des compagnies comme Alouette, Rio Tinto ou ABI.
Le directeur québécois des Métallos Dominic Lemieux connaît bien l’industrie de l’aluminium pour avoir travaillé à Alma et Sept-Îles. Il n’apprécie pas de voir certaines alumineries rouler sur du «vieux gagné» et mettre sur la glace tous les projets d’expansion des dernières années.
« Une mort lente guette l’industrie en l’absence d’investissements», s’inquiète Dominic Lemieux. Il rappelle la fierté alors que l’aluminium était un fleuron québécois. Ce sont des projets comme l’agrandissement des usines de Sept-Îles, d’Alma et de Bécancour qui font ramener le Québec parmi les principaux producteurs mondiaux.
Selon un spécialiste des Métallos, les compagnies hésitent à moderniser les alumineries du Québec parce que les projets sont longs à rentabiliser et que le soutien de l’état est insuffisant.