Avec une seule psychologue en poste au lieu de quatre dans les écoles sur le territoire de Pentecôte à Blanc-Sablon, peu de conseillers pédagogiques et d’orthopédagogues, certains jeunes n’ont pas accès à des services essentiels à leur développement. Le syndicat qui regroupe les professionnels de l’est de la Côte-Nord a dévoilé ce jeudi un portrait noir de la pénurie de main-d’œuvre.
La présidente Ingrid Scherrer remarque qu’il devient extrêmement difficile de donner des services directs aux élèves et de faire de la prévention. La situation est particulièrement inquiétante en Basse-Côte-Nord. Plusieurs corps d’emploi ne sont jamais représentés dans les écoles du Centre de services scolaire du Littoral.
Le syndicat a réalisé un sondage auprès de ses membres de l’Est de la Côte-Nord. Une proportion de 66% des professionnels de l’éducation affirme que les élèves ne reçoivent pas les services professionnels auxquels la loi sur l’instruction publique leur donne droit. «C’est inquiétant», selon Ingrid Scherrer, présidente du SPPNEQ-CSQ.
Solution dans la négo
La valorisation de la profession, de meilleurs salaires et conditions de travail permettraient de recruter plus facilement. La présidente du syndicat convient que la négociation pour le renouvellement de la convention collective sera déterminante.
Ingrid Scherrer craint que la cause des professionnels soit noyée dans l’ensemble des revendications. La pénurie risque de s’aggraver si on n’améliore pas l’attractivité des emplois dans les écoles de la région, craint le syndicat.