
Le candidat innu défait lors de l’élection de dimanche, Francis Malec de Nutashkuan juge que le racisme a joué un rôle dans les résultats du vote des citoyens de la Minganie. Les Allochtones ont voté pour une des leurs, indépendamment de la compétence et l’expérience du candidat autochtone, conclut M. Malec. Meggie Richard de Havre-Saint-Pierre a été élue préfète de la MRC avec 92% des votes.
Il s’attendait à de tels résultats. Francis Malec souhaitait bouleverser le monde politique en Minganie. Le rêve d’une vraie réconciliation s’éteint sur la Côte-Nord, selon le candidat innu défait à la préfecture. «On ne peut pas traverser le mur du racisme», conclut-il.
Mort du «rêve d’une réconciliation»
Un maire de la Minganie et une autre personnalité politique québécoise ont affirmé qu’ils ne veulent pas donner la gestion de la MRC à «un Indien». À chaque tentative de rapprochement, le racisme parle. «Notre rêve de réconciliation est impossible», pour Francis Malec.
Ce dernier avoue qu’il n’a pas réussi à réaliser la campagne électorale qu’il souhaitait. Il se trouvait à Sept-Îles au jour de la fermeture du pont Touzel. Il a perdu quelques jours pour sa tournée des électeurs.
Francis Malec milite dans des organisations autochtones depuis la fin des années 1970, avec le défunt Conseil Attikamek Montagnais. Il a fondé le Regroupement Mamit Innuat, des radios communautaires autochtones et la société de communication SOCAM, en plus d’œuvrer comme conseiller et directeur du conseil des Innus de Nutashkuan.
Le candidat innu croit que les leaders politiques du Havre ont orchestré l’élection de Meggie Richard, envers qui il n’a aucun reproche à faire.
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