Les bonnes actions des travailleurs du chantier à Alouette permettent de remettre 36 000 $ à la maison des femmes de Uashat

Le projet de réfection des fours à anode chez Alouette s’est terminé ce mercredi dans la plus grande aluminerie d’Amérique du Nord. Toutes les entreprises qui ont travaillé sur le chantier qui regroupait 300 travailleurs se sont associées pour redonner directement à la communauté.

Un programme de reconnaissance pour les travailleurs a été mis sur pied afin que chaque bonne action en santé et sécurité au travail soit reconnue avec un montant d’argent remis directement à un organisme de chez nous. « À tous les bons coups en santé sécurité ou en relation de travail, les employés étaient félicités et leur entreprise remettait une contribution », explique le coordonnateur SSE de l’entreprise saguenéenne Réfraco qui assurait le gros œuvre sur le chantier :

La maison des femmes de Uashat, le centre Tipinuaikan, qui accueille les victimes de violences conjugales a été choisie et s’est vu remettre 36 000 $ ce jeudi. La directrice de la maison d’hébergement était très heureuse que son petit organisme ait été choisi par Alouette et ses partenaires :

Un chantier d’envergure

1 375 000 briques ont été nécessaires aux travaux de réfection des fours à anode mobilisant plus de 300 travailleurs de divers corps de métiers pendant plusieurs mois.

L’ingénieure de la compagnie de génie-conseil Hatch qui coordonnait le chantier, Isabelle Simard, précise que ces travaux étaient nécessaires, car la durée de vie des fours à anode n’est pas éternelle. « Ces travaux de réfection permettront de les faire fonctionner encore pour un bon 30 ou 40 ans. »

Le four a été remis aux opérations pour la préparation des chambres et la mise en fonction du 2e feu de cuisson d’anodes qui est prévue le 15 juillet.

La motivation des employés a d’ailleurs été redoublée par le simple fait de savoir qu’un montant d’argent serait remis à la communauté. Redonner au second a fait réfléchir les employés, se réjouit le Vice-président Projet majeur Aluminerie Alouette Sept-Îles Jules Côté :

Un organisme qui a bien besoin de 36 000$

La maison Tipinuaikan de Uashat peut accueillir les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants dans six chambres différentes pour un total de quatorze lits. Mais la demande est telle que d’autres chambres seraient nécessaires.

La directrice du centre, Émilie Legault, indique que les projets ne manquent pas pour répondre au besoin. « On prévoit de construire une maison 2e étape qui pourrait accueillir les femmes sur du plus long terme pour les aider à se réinsérer dans la société. » Le montant d’argent servira donc à payer l’étude de faisabilité de ce projet.

Il n’y a que trois centres d’hébergement sur la Côte-Nord. Celui de Uashat accueille régulièrement des femmes de Pessamit, de Mingan et de Pakuashipi ce qui accentue la demande. La maison offre aussi des services pour l’ensemble de la communauté avec un frigo communautaire et une friperie.