
L’intérêt des enfants des Premières Nations doit être considéré par la Commission parlementaire spéciale sur la protection de la jeunesse, réclame le grand chef Innu Ghislain Picard. Les statistiques de la DPJ concernant les enfants autochtones sonnent l’alarme pour tous les chefs au Québec.
Le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador Ghislain Picard a réagi, mardi, à l’annonce du Premier ministre Legault concernant la mise en place d’une Commission parlementaire spéciale. Il veut discuter du fonctionnement du système de protection de la jeunesse au Québec et sa relation avec les Premières nations.
La DPJ Côte-Nord favorise le transfert de responsabilité vers les services sociaux des conseils Innus qui le demandent, comme celui d’Uashat mak Mani-Utenam.
Statistiques inquiétantes
Pour Ghislain Picard, l’important est que toute décision concernant un enfant soit prise dans son intérêt supérieur et pour son mieux-être. Le chef de l’APNQL est préoccupé par la surreprésentation des enfants issus des Premières Nations dans le système de protection de la jeunesse.
Le nombre de signalements retenus pour évaluation chez les enfants des Premières Nations au Québec est 4,4 fois plus élevé que chez les allochtones.
Le taux d’enfants autochtones placés par la DPJ est près de huit fois plus élevé. L’APNQL exige la nomination d’une personne autochtone à la coprésidence de la Commission parlementaire spéciale.