La semaine dernière, la haute direction de TVA annonçait la fermeture complète de la station TVA Est du Québec de Rimouski après plus de 45 ans de service. Selon les Conseils régionaux de la FTQ du Bas-Saint-Laurent, Gaspésie, Ile-de-la-Madeleine et Côte-Nord, cette décision constitue une menace grave pour la diversité et la qualité de l’information en région.
Par Marieve Paradis – Initiative de Journalisme Local (Montemiscouata.com)
Cette annonce supprime vingt-trois postes et suscite une vive inquiétude quant à l’avenir de l’information locale. Selon les conseillers régionaux, elle met en péril le droit des citoyens à être informés sur les enjeux qui les concernent, à accéder à des points de vue variés, et à participer au débat public.
L’information locale pour le développement de la région
Selon la FTQ, l’information en région revêt une importance cruciale pour le développement économique, social et culturel des communautés locales. « Elle permet de mettre en lumière les initiatives locales, de dénoncer les injustices, de stimuler la participation citoyenne et de maintenir un lien fort avec la communauté. De plus, elle joue un rôle essentiel pour porter les dossiers locaux devant les instances gouvernementales », mentionne Yves-Aimé Boulay, Conseiller régional FTQ Bas St-Laurent, Gaspésie, Île-de-la-Madeleine.
Il mentionne également l’importance de la diversité de l’information en tant que pilier de la démocratie. « Celle-ci garantit que les besoins et les intérêts de l’ensemble de la population sont adéquatement représentés. Cela inclut la diversité des voix, des perspectives et des expériences », ajoute-t-il.
Réduction majeure d’effectifs
La décision de transférer la production des nouvelles vers Québec laisserait toutefois deux journalistes-caméramans affectés à la Côte-Nord et trois professionnels en poste à Rimouski. « Cette situation compromet gravement la couverture adéquate de l’information en région. Avec un bulletin d’information de seulement 18 minutes, il est évident que la qualité de la couverture sera grandement affectée », expose pour sa part Pascal Langlois, Conseiller régional FTQ Côte-Nord.
Selon les conseillers régionaux de la FTQ, le fait que toutes les équipes régionales devront acheminer leurs reportages à Québec pour préenregistrement compliquera les opérations sur le terrain et réduira considérablement le temps disponible pour les journalistes.
Un appel à la mobilisation
Les conseillers régionaux de la FTQ exhortent tous les acteurs concernés, les gouvernements provincial et fédéral, ainsi que la communauté d’affaires, à unir leurs forces pour empêcher cette décision. Ils interpellent également directement le chef de la direction, Pierre-Karl Péladeau à reconsidérer cette décision et explorer d’autres solutions pour préserver l’existence de TVA Est du Québec. Les conseillers régionaux croient que la fermeture de cette station laissera un vide énorme dans le paysage médiatique local et aura un impact dramatique sur la vitalité de la région.