
Le président de la CSN Côte-Nord, Guillaume Tremblay, réagit vivement au sondage du PDG de l’Association des entreprises privées de personnel soignant du Québec qui conclut que 95% des employés d’agences privées ne veulent pas retourner dans le secteur public. «Cette catégorie de travailleurs a le beurre et l’argent du beurre», dénonce le syndicat.
La situation que l’on vit dans les hôpitaux de la Côte-Nord, avec parfois jusqu’à 85% de travailleurs d’agences, serait inimaginable dans une entreprise privée comme Aluminerie Alouette, remarque Guillaume Tremblay.
Coûteux pour le CISSS Côte-Nord
«Ces travailleurs de l’extérieur choisissent leurs horaires, bénéficient du logement, du transport et de la nourriture fournis, en plus d’avoir un salaire plus élevé», rappelle le président.
Le climat de travail se détériore dans certains établissements de la Côte-Nord, témoigne le syndicat, surtout lorsque ces employés de l’extérieur sont majoritaires. Le recours aux agences privées a coûté plus de 100 millions de dollars en 2022, calcule la CSN Côte-Nord.
Guillaume Tremblay reconnaît les efforts de recrutement de personnel permanent par le CISSS de la Côte-Nord. Il doit investir pour garder le personnel en poste, malgré l’obligation d’opérer 24 heures, 7 jours.
«Les dirigeants du CISSS Côte-Nord sont pris entre l’arbre et l’écorce. Ils n’ont pas le choix de faire appel à de la main-d’œuvre indépendante», admet le syndicaliste. La CSN veut régler au plan national le dossier de la main-d’œuvre.