Une étude dévoile que la Côte-Nord se retrouve sur le podium des régions où le développement des enfants de maternelle 5 ans présente le plus de vulnérabilités. Développement cognitif, maturité affective et compétences sociales font partie des domaines où les jeunes Nord-Côtiers ont plus de retards.
L’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle (EQDEM) dévoilée mercredi par l’Institut de la statistique du Québec nous apprend que de plus en plus d’enfants sont vulnérables dans au moins un domaine de leur développement.
La Côte-Nord ne fait pas bonne figure alors que 32,8% des enfants de maternelle cinq ans sont considérés comme vulnérables dans au moins un domaine de développement. La Côte-Nord arrive ainsi en deuxième position de toutes les régions du Québec, derrière Laval. Cela représente tout de même 230 enfants.
Trois domaines pointés du doigt
Le rapport met de l’avant un total de cinq domaines de développement et la Côte-Nord se retrouve sur le podium peu enviable à trois reprises. À en croire les résultats, les enfants ont davantage de difficultés concernant leur maturité affective (15,3%), leur développement cognitif et langagier (15,7%) et les compétences sociales (14,5%).
Le domaine «compétences sociales» prend en compte plusieurs facteurs, par exemple la curiosité de l’enfant, ses habiletés sociales et sa confiance en soi.
L’étude laisse également entendre dans le critère «maturité affective» qu’il y a davantage d’enfants avec un comportement agressif, de l’hyperactivité ou de l’inattention.
Enfin, on apprend que l’intérêt pour la lecture, l’écriture et les mathématiques est aussi un facteur pris en compte dans le domaine «développement cognitif et langagier».
À l’échelle de la province
Les résultats de l’enquête se basent sur les données de plus de 78 000 enfants qui fréquentaient ce niveau de préscolaire pendant l’année scolaire 2021-2022.
Sur l’ensemble du Québec, on apprend qu’en 10 ans, la proportion d’enfants de maternelle 5 ans considérés comme vulnérables dans au moins un domaine de leur développement a augmenté, passant de 25,6% à 28,7%.
L’enquête démontre aussi que les garçons, les enfants fréquentant une école dite défavorisée et les enfants nés à l’extérieur du Canada sont les plus vulnérables.