Les Métallos défendront leurs membres non-vaccinés jusque devant les tribunaux

Nicolas Lapierre, coordonnateur du syndicat des Métallos

Le syndicat des Métallos entend s’adresser aux tribunaux pour défendre ses membres qui ont perdu leur emploi pour avoir refusé de se faire vacciner.

À la fin du mois de janvier, au moins quatre travailleurs de Rio Tinto IOC sur la Côte-Nord ont été congédiés en fonction de cette exigence sanitaire, dont le fils de Bernard Gauthier « Rambo », qui travaillait sur le chemin de fer.  

Bien que le syndicat encourage la vaccination, il n’est pas envisagé de laisser tomber les membres qui refusent de tendre le bras. Une requête en ce sens a été déposée en Cour supérieure le mois dernier comme l’indique le coordonnateur du syndicat des Métallos de la Côte-Nord, Nicolas Lapierre :

Il faut rappeler que le gouvernement fédéral a instauré la vaccination obligatoire par décret dans trois secteurs sous sa juridiction que sont les déplacements aériens, par train et maritimes.

En fonction des règles actuelles, les travailleurs qui doivent prendre l’avion pour se rendre à la mine se doivent d’être vaccinés pour monter à bord. Si aucun autre moyen de transport alternatif n’est possible, il devient impossible de se rendre au travail. Les travailleurs non-vaccinés qui doivent se rendre du côté de Fermont ont toujours la possibilité de faire la route par voie terrestre, une alternative qui représente plusieurs heures de route.

Cette alternative est d’ailleurs considérée comme dangereuse par le syndicat qui illustre le cas d’un travail qui doit faire 16 heures de route après son quart de travail parce qu’il doit libérer sa chambre rapidement à Fermont.

Avant les Fêtes, le syndicat des Métallos rapportait une trentaine de non-vaccinés dans ses rangs, une grande majorité a toutefois décidé de se conformer avant le 24 janvier pour éviter les conséquences pour le gagne-pain.

Entrevue avec: Nicolas Lapierre, coordonnateur du syndicat des Métallos de la Côte-Nord.