Les travailleurs saisonniers de la Minganie sont défavorisés par l’assurance-emploi

Les syndicats et Action Chômage Côte-Nord poursuivront leurs moyens de pression pour une réforme. (Photo Facebook)

Le président de l’Alliance interprovinciale pour une réforme de l’assurance-emploi Guillaume Tremblay s’inquiète pour les travailleurs saisonniers de la Minganie et de la Haute-Côte-Nord. Ils sont nombreux à se diriger vers un trou noir de revenu de plusieurs semaines l’hiver prochain avec les nouveaux calculs de prestations.

Le programme de l’assurance-emploi demande 595 heures travaillées en Minganie pour recevoir 18 semaines de prestation. Militant d’Action Chômage Côte-Nord et président de la CSN qui regroupe plusieurs membres dans les industries saisonnières de la région, Guillaune Tremblay a parlé à plusieurs travailleurs inquiets qui ne se qualifieront pas avec les changements en vigueur.

Chômeurs en colère

Le mouvement Action Chômage anticipe de la colère de la part des travailleurs saisonniers dans certaines MRC et craint les impacts à long terme sur les industries comme le tourisme, les pêches et la foresterie. Les feux de forêt et la fermeture du pont Touzel ont entraîné une réduction des heures de travail cet été pour plusieurs personnes.

Le programme prévoit des changements dans la méthode de calcul sur la base du taux de chômage dans chaque MRC, ce qui a un impact sur la durée des prestations et le montant accordé aux travailleurs saisonniers pendant l’hiver.

Le président de l’Alliance interprovinciale pour une réforme de l’assurance-emploi Guillaume Tremblay croit que le gouvernement libéral de Justin Trudeau fait un mauvais calcul politique avec la formule actuelle de prestations. Les travailleurs saisonniers des provinces maritimes, de la Gaspésie et de la Côte-Nord se souviendront des promesses non réalisées des libéraux à la prochaine élection fédérale, soutient M. Tremblay.