Libération anticipée de détenus: les agents de libération conditionnelle émettent des craintes

Pénitencier Port-Cartier

En ce contexte de la Covid-19 et alors que plusieurs agents ont été contaminés au pénitencier de Port-Cartier, il est de plus en plus risqué pour les employés d’y travailler. Le gouvernement parle de libérer de manière anticipée certains détenus en fin de sentence ou qui présentent moins de risques. Le syndicat représentant les agents de libération conditionnelle souhaite que ses membres puissent participer à l’élaboration d’un protocole pour s’assurer que les libérations se fassent en toute sécurité.

Le président du SESJ, Stan Stapleton, dit: « Nous craignons vraiment que les agents et agentes de libération conditionnelle concernés soient soumis à une pression énorme pour faire des recommandations de libération dans les cas où un délinquant ne disposerait pas des outils nécessaires pour mener à terme sa réinsertion sociale en communauté. L’analyse des risques doit continuer d’être rigoureuse. »

Le syndicat demande un plan réaliste à propos de l’endroit où ces détenus vont habiter et comment ils feront pour se débrouiller. Les délinquants autochtones provenant de communautés isolés présentent des défis supplémentaires.

Il faut que les agents des libérations conditionnelles, déjà fort occupés, aient assez de ressources pour effectuer des plans de libération complets pour chacun de ces détenus qui seront libérés.

Le syndicat émet donc plusieurs demandes, dont celles-ci:

-Suspendre toutes les visites non-essentielles dans les pénitenciers, y compris les visites de contracteurs.

-Fournir à tout le personnel qui transfère vers l’hôpital des détenus malades de l’équipement de protection.

-Assurer un dépistage prioritaire pour le personnel.

-Permettre aux employés administratifs de travailler de la maison,

-Prendre la température des employés lorsqu’ils arrivent au travail.

-Faire passer un test de dépistage aux détenus avant leur libération.