
C’est au yeux des scientifiques un joyau de notre histoire. Le meilleur laboratoire naturel du monde pour l’étude des fossiles et de strates sédimentaires datant de 445 millions d’années est maintenant reconnu par l’UNESCO.
Le Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture en a fait l’annonce ce mardi après plusieurs jours de délibération en Arabie Saoudite.
La municipalité d’Anticosti travaille sur le dossier de reconnaissance au patrimoine mondial avec intensité depuis 2016. « Aujourd’hui, ce projet prend forme et nous fait entrer dans une nouvelle ère sur laquelle nous allons maintenant bâtir notre avenir », a déclaré la mairesse d’Anticosti, Hélène Boulanger en apprenant la bonne nouvelle.
La candidature de l’île repose principalement sur l’étude des fossiles et des strates sédimentaires datant d’autour de 445 millions d’années, témoin de la première extinction massive de la vie sur Terre. On y trouve le témoignage fossile le plus complet de la vie marine couvrant 15 millions d’années de l’histoire de la Terre, il y a 437 à 447 millions d’années.
Pour la préfète de la MRC de Minganie, Meggie Richard, c’est toute la Côte-Nord qui peut célébrer aujourd’hui cette reconnaissance internationale d’un joyau qui doit être préservé. « Nous en serons les gardiens et nous le mettrons en valeur avec fierté, au bénéfice des Anticostiens, des Québécois et des visiteurs du monde entier ».
Enfin, le chef Innu de la communauté d’Ekuanitshit qui est investi dans le projet depuis le début s’est dit fier du travail accompli pour le Nitassinan. « Anticosti fait depuis toujours partie intégrante de notre Nitassinan, notre terre ancestrale, et de notre identité. Nous sommes fiers du travail que nous avons accompli avec nos partenaires Anticostiens et Nord-côtiers pour qu’on lui reconnaisse pleinement sa valeur universelle exceptionnelle. Nous écrirons la suite de l’histoire ensemble ».