
La chercheuse principale de l’étude qui classe Sept-Îles en tête des endroits où le coût pour vivre dans la dignité est le plus élevé explique l’écart de plusieurs milliers de dollars avec les six autres villes considérées. Eve-Lyne Couturier soutient que chaque adulte a besoin d’une voiture à Sept-Îles pour une vie digne, alors que le transport en commun suffit dans des villes plus populeuses.
Elle convient que chaque famille fait ses choix, mais ne croit pas que taxibus permet tous les déplacements d’un travailleur. Avec un emploi à temps plein et une voiture, un Septilien a besoin d’un salaire de 20$ de l’heure pour passer le seuil du revenu viable, selon l’étude scientifique de l’Institut de recherche et d’information socioéconomique.
«Le Québec, ce n’est pas seulement que des grands centres urbains. D’inclure Sept-Îles, nous permet d’étudier le coût de la vie dans une autre réalité», justifie la chercheuse de l’IRIS.
L’Institut a évalué un vaste panier de biens et de services essentiels dans les sept villes étudiées. L’inflation a touché plus fortement l’alimentation, le logement et le transport lors des deux dernières années. Les familles à plus faible revenu, qui consacrent la presque totalité à l’essentiel, ont perdu leur marge de manœuvre, selon la chercheuse de l’IRIS.