La députée de Manicouagan Marilène Gill se réjouit du dépôt d’un projet de loi gouvernemental visant à interdire les travailleurs de remplacement dans le Code canadien du travail. Il est le fruit d’un labeur sans relâche du syndicat des Métallos de la Côte-Nord et du Labrador, ainsi que du Bloc Québécois.
Il s’agit d’une grande avancée pour les droits des travailleurs, selon la députée de la Côte-Nord. Le Bloc Québécois a soutenu 11 projets de loi en 33 ans pour une législation fédérale anti-briseurs de grève comme au Québec. La députée Gill a elle-même déposé deux projets de loi dans ce sens.
Fierté du Bloc
« C’était le but du tout premier projet de loi déposé par le Bloc Québécois, en 1990. Déjà à l’époque, le fédéral accusait un sérieux retard sur le Québec, qui a fait adopter une loi afin d’interdire le recours aux travailleurs de remplacement en 1977», explique la députée Gill.
Elle calcule qu’en 2023, les libéraux sont 46 ans en retard pour le droit des travailleurs! «C’est une avancée pour les travailleurs, mais surtout un retard récupéré. Il faudra maintenant travailler rapidement, pour que le projet de loi soit en vigueur sans plus tarder.», a fait valoir Marilène Gill.
Changement historique
En 33 ans et 11 projets de loi, les libéraux et les conservateurs ont tour à tour bloqué les projets de loi du Bloc. Les Métallos de Cliffs mine Wabush ont relancé le débat politique après la faillite de l’entreprise qui opérait une mine au Labrador et une usine de boulette de fer à Sept-Îles.
« La lutte, ce sont les groupes syndicaux et le Bloc qui l’ont menée, à charges répétées, avec la force de nos convictions. Le recours aux travailleurs de remplacement vient directement affaiblir l’ultime moyen de pression que constitue la grève. Sous le code fédéral, les conflits de travail sont en moyenne deux fois plus longs que sous celui du Québec», rappelle la députée bloquiste.