Malgré les feux de forêt, la Wapikoni mobile poursuit son œuvre artistique et sociale chez les Innus

Sarah-Lyne Bellefleur participante de Nutashkuan et Imane Makroum intervenante-facilitatrice de la Wapikoni mobile posent devant le coordonnatrice locale Dolores Ishpatao, Mohcine Frid, Jani Bellefleur-Kaltush (assistante-cinéaste), Bertrand Desrochers (cinéaste-mentor), Daphnée Malec et Jason Todd. (Photo Facebook Wapikoni mobile)

Une équipe de la Wapikoni Mobile complète un séjour de 4 semaines de création auprès de jeunes Innus à Nutashkuan ce dimanche. Malheureusement la situation des feux de forêt force l’annulation de quelques escales, dont celle de Uashat mak Maliotenam. De nombreux jeunes Innus se sont épanouis en participants à la Wapikoni mobile au fil des ans.

Trois caravanes parcoururent chaque été des communautés autochtones au pays. Dans le Nitassinan de la Côte-Nord cela fait longtemps que Wapikoni mobile visite les innus.

À chaque escale, elle accueille d’abord les jeunes proposant des projets ou simplement curieux. En 4 semaines, l’équipe de Wapikoni donne une formation de base, fournit les équipements et permet de créer de petits documentaires avec les participants, décrit la directrice Véronique Rankin.

Entrevue avec Véronique Rankin, directrice générale Wapikoni Mobile

Le rayonnement de l’initiative Wapikoni est maintenant international et la reconnaissance importante chez les Premières Nations et partout au pays. En plus des séjours en communauté, l’organisme réalise une Tournée de projection de court métrage. Elle s’arrêtera entre autres au Festival Kwé à Québec vendredi et au Festival Innu Nikamu à Maliotenam en août.

1400 films en 19 ans

L’idée a émergé il y a près de 20 ans à l’initiative de la réalisatrice québécoise Manon Barbeau et du conseil des jeunes des Premières Nations du Québec et du Labrador. Depuis 2004, Wapikoni a favorisé la production de 1400 courts métrages par des Autochtones qui racontent leurs histoires.

Un beau bassin d’artistes innus gravite autour de Wapikoni, souligne la DG Véronique Rankin. Ève Ringuette de la communauté de Uashat mak Mani-utenam s’est rendue en Italie grâce à la Wapikoni. Réal Jr Leblanc constitue aussi un bon exemple du succès. Il est devenu un des ambassadeurs de l’organisation. L’Innu de Maliotenam s’est transformé à travers son expérience dans la caravane.

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