Manifestations contre le couvre-feu | De plus en plus de Nord-Côtiers dans la rue

(photo:courtoisie)

L’appel à la solidarité lancé par un citoyen de Baie-Comeau cette semaine sur macotenord.com a trouvé écho aux quatre coins de la région. Des résidents de Sept-Îles et de Forestville, notamment, emboîteront le pas ce samedi.

Stéphane Tremblay, Initiative de journalisme local, Macôtenord.com

À Sept-Îles, les gens intéressés sont invités à se rendre en automobile dans le stationnement de Place de Ville pour ensuite sillonner les rues de la ville en klaxonnant pour démontrer leur mécontentement du couvre-feu imposé par Québec depuis le 9 janvier.

« Nous serons de retour chez nous avant 20h, car nous ne voyons pas l’utilité d’accumuler des constats d’infraction de 1500$ pour ne pas avoir respecté les consignes. Notre but est de signifier notre désaccord avec les mesures du gouvernement, sans être dans l’illégalité », mentionne Karol-Ann Connolly, qui sera présente dans le rassemblement à Sept-Îles qui doit débuter à 18h.

À Forestville, les manifestants se donnent rendez-vous plus tôt, soit à 15h, à l’église Saint-Luc.

Rappelons que l’idée émerge de Kevin Grenier qui en a gros sur le cœur estimant que « le couvre-feu n’a pas raison d’être, car avant le 9 janvier nous pouvions aller au restaurant, au gym et même dans les bars. Là c’est fini et ce, pas parce que nous avons été indisciplinés. Bien au contraire », souligne celui qui précise que la manifestation à Baie-Comeau prendra son envol au Centre commercial Manicouagan, samedi, à 15h. 

C’est que la Côte-Nord est l’une des régions les moins touchées par le coronavirus avec certaines journées en janvier qui n’ont enregistré aucun nouveau cas. Avant l’historique couvre-feu de 20h à 5h des Caquistes, la Côte-Nord était en zone orange, l’une des seules de la province.

Malgré de bons comportements, la Côte-Nord a dû relever son niveau d’alerte le 9 janvier pour une troisième fois depuis le début de la pandémie, et ce, sans avoir connu de hausse fulgurante des cas de COVID-19.

Les instigateurs de ce mouvement souhaitent retourner en zone orange du moins avec l’installation des barrages routiers aux extrémités de la région, comme ce fût le cas lors de la première mise sur pause du Québec en mars dernier.