Mazda CX-50 2023 : pour partir à l’aventure

Collaboration spéciale, Marc Bouchard, Journaliste automobile

Les VUS Mazda sont de vrais véhicules urbains, personne n’en doute. Mazda souhaite cependant pousser les choses un peu plus loin, et offrir aux automobilistes une option plus aventurière. C’est exactement la mission et la personnalité, dont dispose le tout nouveau Mazda CX-50, qui vient tout juste d’arriver chez les concessionnaires.

Réglons immédiatement la chose : le CX-50 s’ajoute aux autres membres de la famille Mazda. Pas question, du moins pour le moment (je vous avoue un certain scepticisme à plus long terme cependant) de remplacer le CX-5 par ce nouveau venu.

On explique en effet que le CX-5 a un petit côté plus raffiné et sophistiqué, alors que le CX-50 s’affiche plutôt comme l’athlétique du groupe. Ce qui n’est pas tout à fait faux, lorsqu’on s’attarde par exemple à la partie avant légèrement retouchée, aux recouvrements de plastique qui protègent les arches de roues, ou aux dimensions mêmes du véhicule. Car si la longueur de deux VUS est presque similaire, le CX-50 est plus profilé, plus bas et plus large que son frère.

L’idée, c’est de proposer un VUS dont la capacité hors route est améliorée, mais qui pourrait surtout plaire aux amateurs de plein air, une race en pleine expansion.  On mise donc sur un habitacle similaire à celui du CX-30, mais on sur un espace de chargement mieux pensé.

Il est en effet conçu sur la longueur, permettant notamment d’y glisser skis, hockeys ou kayak (bien que ces derniers ne pourront pas être de grand format). Le seuil est aussi abaissé, ce qui facilite l’usage de la totalité de l’espace sans avoir à se contorsionner pour se glisser jusqu’au fond.

Un habitacle plus raffiné

Comme Mazda le propose depuis quelques années, les intérieurs de ces véhicules sont plus réussis. Matériaux de meilleure qualité, écran plus imposant, assemblage sans reproche, même le système multimédia continue d’être contrôlé par une molette au centre pour éviter de quitter la route des yeux. Il n’est pas nécessairement plus rapide (je ne suis pas le plus grand fan du système Mazda), mais il est efficace et simple.

Les sièges offrent un bon soutien, même en conduite plus dynamique, et le dégagement, sans être excessif, est tout à fait adéquat pour des adultes. La liste d’accessoires est longue, même sur les versions de base. Bref, peu de choses à redire sur cette nouveauté.

Autre nouveauté, la présence de série d’un toit panoramique qui illumine littéralement l’habitacle. On aurait dû y penser avant, tellement on l’apprécie!

Question motorisation, on ne réinvente pas la roue : ce sont les deux mêmes moteurs, un 4 cylindres de 187 chevaux et une version turbo de 256 chevaux (si on utilise de l’essence super), soit, l’équivalent de ce que l’on retrouve dans toute la gamme, le tout, jumelé à une boîte automatique. Bonne nouvelle, car ces moteurs se sont avérés nerveux et fiables, sans être des gouffres en matière de consommation.

Intégral et intelligent

La véritable trouvaille de ce Mazda CX-50, c’est son cependant son système MI-Drive, un système de gestion des modes de conduite intelligent et étonnamment réactif. En mode sport, alors que l’affichage tourne au rouge dans l’habitacle, on ressent le régime moteur changer, et les réactions de l’accélérateur sont nettement plus acérées. Même la transmission réagit plus brusquement.

La nouveauté, c’est le mode hors route. Ne cherchez pas ici de mode boue, gravier ou neige profonde. Mazda a choisi de déterminer un seul mode, augmentant les performances. L’idée, c’est qu’on souhaite un minimum d’intervention du conducteur. Le tout s’est avéré efficace dans des sentiers boueux. La bonne nouvelle, c’est que jamais ce système n’efface la personnalité même de la conduite Mazda. Qui est, rappelons-le, une des principales raisons pour acheter une Mazda.

Un mode remorquage est aussi offert, qui s’active dès que l’on connecte une remorque à la voiture. Le test, effectué avec une roulotte de 3200 livres, a rapidement démontré les limites de l’ensemble, même si Mazda nous dit que le maximum est de 3500 livres (seulement sur le turbo. Les versions ordinaires sont limitées à 2000 livres). Disons que si le travail s’effectuait, il n’aurait pas fallu ajouter un bagage supplémentaire dans la roulotte pour excéder les limites sécuritaires.

Alors, le CX-50 2023 de Mazda vaut-il le détour? Sans aucun doute. Malgré la rigidité plus grande de ses suspensions (et ce sera probablement encore plus vrai quand le Meridian, doté de pneus de 20 pouces, fera son apparition), je l’ai certainement préféré au CX-5. Mais ça, c’est une question de goût.