Mercedes-AMG GT 53 4Motion+, étrange mélange

J’ai adoré la Mercedes SLS à une certaine époque. Je trouvais qu’elle avait du style et de la classe, doublée d’une personnalité sportive indéniable. Puis elle a été remplacée par une AMG GT moins radicale. Pas en termes de performance, mais en stricts termes de style. La AMG GT n’avait pas le même chien dans le regard que la défunte SLS.

Collaboration spéciale Marc Bouchard, Journaliste automobile

Arrive maintenant la AMG GT 4 portes, une berline grand tourisme aux capacités exceptionnelles, c’est indéniable. Mais est-elle vraiment nécessaire, et surtout, répond-elle vraiment aux besoins de cette catégorie.

Attention, je ne dis pas ici qu’il s’agit d’une mauvaise voiture. Bien au contraire en fait. La AMG GT 53 est une véritable sportive quand on prend le volant. Ses 429 chevaux sont décoiffants, dès que l’on appuie sur l’accélérateur. Et le couple est impressionnant, aidé d’une puissance électrique de 21 chevaux, car oui, la AMG GT est aussi une voiture à hybridation légère. Sa toute petite batterie ne sert toutefois que d’appui, pas de propulsion principale.

Le doute provient surtout que j’ai trop aimé aussi la récente Mercedes EQS, grande berline électrique aux éclatantes performances. Bien sûr, la GT a une personnalité plus sportive, et le ronronnement appuyé de son moteur quand on accélère ne laisse place à aucun doute. La EQs est aussi plus lourde, et répond avec moins de précision en virage appuyé.

Car de ce point de vue, la GT est sans équivoque une véritable sportive. Son poids élevé la rend moins maniable sur la piste, dit-on, mais je défie quiconque de pouvoir vraiment se sentir lourdement pénalisé sur nos routes. La direction est précise, le transfert de poids quasi nul, et le freinage immédiat, grâce à des freins surdimensionnés.

En vérité, il y a bien peu de défauts à souligner à cette voiture. On peut certes se questionner sur l’ergonomie parfois difficile à maîtriser du système MBUX qui anime l’infodivertissement, mais on finit par s’y faire. Il suffit d’interpeller la voiture, Hey Mercedes, pour qu’elle soit prête à répondre à vos désirs.

On peut aussi, malgré ses dimensions imposantes, pourquoi la ligne de toit laisse si peu de dégagement à la tête des occupants arrière. Mais bon, mon juge dans ce cas est Fiston qui mesure 6 pieds et 3 pouces. Inutile de dire que du haut de mes 5 pieds et 7, je n’ai pas ressenti le même malaise.

Le rouage intégral 4Motion est toujours exceptionnel, la qualité d’assemblage bien au-delà de la moyenne, et le silence de roulement simplement spectaculaire. Je vous le répète, difficile de lui trouver un défaut.

Comme toutes les choses trop parfaites en revanche, la AMG GT est lisse. Elle n’affiche pas, malgré ses indéniables capacités, la hargne que sa prédécesseuse avait. Elle ne propose pas avec autant d’insistance, sa personnalité de sportive. Elle est jolie, puissante et luxueuse, rien à redire. Il lui manque peut-être un petit côté indiscipliné qui rend les voitures de cette nature un peu plus organiques, et un peu plus sympathiques.

Il faut dire que j’ai eu un petit refroidissement d’humeur quand j’ai pris connaissance de la fiche de prix. Ma voiture d’essai valait 155 000$, incluant quelque 32 000$ d’option, dont un supplément pour la couleur rouge brique de mon modèle. À ce prix, je l’avoue sans honte, et c’est sans doute parce que je vieillis, mais j’opte pour la Mercedes EQS électrique. Je sacrifierais volontiers la performance de la GT pour le raffinement technologique de la EQS. Mais évidemment, j’y perds au change, côté athlétisme!

Dans le balado

Cette semaine, nous recevons un invité, Érick Laperle, venu discuter des pneus d’hiver, de leur disponibilité et de l’industrie. Il nous parle aussi d’un système concierge pour l’achat de vos pneus en ligne.

Je donne aussi plus de détails sur la Mercedes AMG GT, et je fais l’essai de la spectaculaire et sans défaut Genesis G90. Bonne écoute!