Mine de fer Otelnuk | Il manque un lien ferroviaire entre le nord de Schefferville, Sept-Îles ou Port-Cartier

Le Lac Otelnuk cache un important gisement de minerai de fer, au nord de Schefferville.

La compagnie MetalQuest Mining, qui souhaite exploiter l’important gisement de fer du Lac Otelnuk à 165 km au nord de Schefferville, vient de dévoiler une étude sur le transport du minerai vers un port en eau profonde. Les spécialistes ont évalué trois corridors ferroviaires. Rejoindre Port-Cartier ou Sept-Îles nécessiterait 152 km de voie nouvelle, alors que le tracé vers le Labrador représente une construction de 610 km de rail.

L’étude de la firme spécialisée Watts Griffis & McOuat a évalué les coûts, les impacts et les avantages des trois options. WGM calcule que les chemins de fer vers Port-Cartier et Sept-Îles sont à pleine capacité et nécessiteraient d’importantes expansions pour gérer les marchandises en provenance du Lac Otelnuk. Les installations au Labrador sont sous-utilisées, mais cette option n’offre que 9 mois d’exploitation par an, contrairement aux ports opérant 12 mois par année dans Sept-Rivières.

Entente avec les Innus

La décision finale pourrait dépendre du soutien des gouvernements et des communautés autochtones. Dans son communiqué du 25 octobre, MetalQuest Mining précise que la prochaine étape a été confiée à la firme de consultants Wasayao Strategy Group pour conclure un protocole d’entente avec les Premières Nations locales et d’autres partenaires potentiels.

La compagnie ontarienne Metal Quest détient 100% du gisement du Lac Otelnuk, qu’elle considère comme un des plus grands projets de minerai de fer non développés en Amérique du Nord. Il était évalué à 13 milliards de dollars par les anciens promoteurs Adriana Ressources et la société chinoise Wuhan Iron & Steel.