
Bien que rarissime, la terrible histoire de Shanu Jourdain, morte après avoir donné naissance, se produirait plus souvent que l’on ne le pense.
Stéphane Tremblay, Initiative de journalisme local, Macotenord.com
Selon des chiffres du ministère de la Santé de 2016 à 2018 (dernières données disponibles), 17 femmes sont décédées après un accouchement ou au cours d’une grossesse au Québec.
Au Canada, le taux de mortalités maternelles est de neuf cas par 100 000 naissances.
Notons que dans les pays développés : le Mexique est premier, suivi des États-Unis au deuxième rang, avec 26,4 décès pour 100 000 naissances.
Le plus souvent, les femmes succombent à une hémorragie, à un problème cardiaque, à une infection ou à une pré-éclampsie, c’est-à-dire une pathologie de la grossesse qui se manifeste par l’élévation de la pression artérielle et qui peut être mortelle.
On estime que pour chaque mère qui décède, entre 75 et 100 autres femmes frôlent la mort en raison de complications lors de l’accouchement mentionne une étude américaine.
Depuis 2015, l’Organisation mondiale de la santé s’est engagée à soutenir la baisse accélérée des taux de mortalité maternelle d’ici 2030, dans le cadre du Programme de développement durable.
Rappelons que Shanu Jourdain, 27 ans, est morte après que son cœur ait cessé de battre à la suite de son accouchement alors qu’elle venait de recevoir des antidouleurs pour permettre au gynécologue de retirer le placenta resté collé à l’intérieur de l’utérus. Après avoir été réanimée une première fois, l’équipe médicale n’a pas eu la même chance après qu’elle ait perdu conscience une seconde fois.
Le Bureau du coroner investiguera ce dossier.
Shanu Jourdain est morte à 4h du matin, le 9 novembre, après avoir donné naissance à une charmante petite fille prénommée, Sharlie, en pleine santé.
Son conjoint, Enrico Fontaine, a eu le temps de prendre une photo de la mère allaitant sa 4e fille et donnant un tendre baiser sur le nez du bébé. Ce sera le seul et unique qu’elle recevra de sa maman pour toute sa vie.