
Je l’avoue, l’ancienne génération du Nissan Pathfinder ne touchait pas mon cœur. On avait transformé ce véhicule, autrefois musclé et puissant, en une sorte de familiale haute sur pattes aux caractéristiques plutôt ennuyeuses.
Collaboration spéciale, Marc Bouchard, Journaliste automobile
Heureusement, les gens de Nissan ont corrigé le tir l’année dernière en ramenant certaines des capacités du grand véhicule dans un format toujours aussi imposant. Rappelons-le, le Pathfinder est un 7 passagers de bonne taille, mais dont la réputation lui permettait d’explorer des sentiers plus exigeants.
C’est encore plus vrai cette année avec la version Rock Creek. Non, ce n’est pas celui qui vous mènera au-delà de l’Himalaya, mais ses nouvelles capacités et ses éléments rehaussés lui permettent de devenir, ou plutôt de redevenir, un véritable utilitaire sport. Car contrairement à la version Rock Creek de 2019, qu’elle repose en paix, les changements ne sont pas seulement esthétiques; ils affichent aussi des composantes modifiées un tant soit peu pour améliorer les capacités du gros VUS.
Un peu plus
Le Rock Creek, c’est d’abord un Pathfinder traditionnel, doté du moteur V6 3,5 litres de Nissan dont la réputation n’est plus à faire. Ce moteur, maintes fois sélectionné parmi les meilleurs au monde, continue d’impressionner par sa durabilité.
Cette fois, on lui a même ajouté quelque 11 chevaux de plus et 11 livres-pied de couple de plus, pour 295 chevaux et 270 livres-pied de couple. La bonne nouvelle, c’est que le nouveau Pathfinder est désormais muni d’une boîte de vitesse automatique à 9 rapports, permettant de dire adieu à la pas-si-agréable boîte à variation continue qui équipait le modèle auparavant.
Outre cette petite puissance supplémentaire, le Rock Creek dispose aussi d’une garde au sol surélevée. Bon, ce n’est que 16 mm mais on s’en contente avec bonheur. On apprécie aussi les nouvelles roues de 18 pouces garnies de pneus tout-terrain qui sont un atout pour affronter les régions les plus exigeantes.
Autre bonne nouvelle, l’édition reçoit des caméras affichant dans 360 degrés, ce qui permet une randonnée beaucoup plus facile et agréable dans les sentiers quand le besoin se fait sentir. Il devient plus facile d’éviter les obstacles, mais on apprécie aussi le tout dans des stationnements serrés. Rappelons-le, le Pathfinder fait quand même 5 mètres de longueur par 2 de largeur.
Enfin, les aventuriers apprécieront la présence de rails de toit en tubulure capables de recevoir jusqu’à 100 kilos de marchandise. Si l’intention est bonne, la présence continuelle de ce support se fait entendre, surtout sur autoroute, alors que les bruits éoliens sont un peu plus présents. Rien de tragique, et on s’en contente quand on a besoin du support, mais quand même un peu agaçant.
De l’espace
La bonne nouvelle, c’est que le Pathfinder est sérieux quand il dit qu’il est un véhicule 7 passagers. Malgré ma taille depuis longtemps trop rebondie, j’ai pu m’y glisser sans trop d’efforts et trouver un espace plus que raisonnable sur une banquette à assise impressionnante.
Puisque la deuxième rangée est aussi mobile, cela facilite l’accès, et offre encore plus de dégagement. Détail intéressant, même avec les banquettes en place, il reste 470 litres d’espace de chargement dans le coffre, ce qui est plus que raisonnable. Prenez cependant le temps d’abaisser les appuie-têtes si les sièges sont inoccupés, au risque d’avoir la vue obstruée.
Puissant ce qu’il faut, doté de sept modes de conduite qui modifient les réglages du rouage intégral notamment, le Nissan Pathfinder propose une conduite plus agréable qu’on ne pourrait le croire. Il n’a de sport que le nom, évidemment, malgré la présence d’un mode de cette nature, mais il est cependant assez véloce et offre une direction sans trop de compromis.
La réalité, c’est que le Pathfinder fait partie des oubliés, victime de la réputation de l’ancienne génération. Oubliez ces souvenirs : la nouvelle version est efficace, intéressante et spacieuse, et offerte à un prix totalement compétitif dans la catégorie.
Petit compromis, j’ai réalisé une consommation de 12 litres aux 100 kilomètres sur autoroute, sans pourtant insister sur l’accélérateur de façon indue. Cela correspond à près de 3 litres de plus qu’annoncé par le fabricant, ce qui semble inhabituellement différent. Reste que le Pathfinder fait un retour remarqué, et mérite bien des éloges.
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