Piquetage de nuit chez ArcelorMittal: Les Métallos demandent le respect de leurs droits

Les travailleurs syndiqués d'ArcelorMittal à Port-Cartier et Fermont sont en grève depuis le 10 mai. (photo Facebook Métallos)

Le Syndicat des Métallos demande à la santé publique et à la sécurité publique de faire preuve de souplesse afin qu’un minimum de piqueteurs puisse surveiller les entrées des installations d’ArcelorMittal à Port-Cartier et Fermont pendant la nuit. Il en va du respect de droits fondamentaux tels le droit d’association, le droit de négocier et, par conséquent, le droit de grève et le respect de la loi anti-briseurs de grève prévue au Code du travail.

Au cours de la nuit dernière, neuf contraventions ont été distribuées à des grévistes à Fermont et cinq autres à Port-Cartier. Ces personnes étaient pourtant munies d’une lettre d’autorisation des présidents de leur section locale respective, précise le syndicat.

Sur place, le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux, juge la situation ironique. «Nos membres pouvaient entrer travailler, de nuit, sans problème la semaine dernière lorsqu’il était question d’engranger des profits pour la multinationale, mais ils se font imposer des amendes lorsqu’ils exercent leur droit de grève pourtant tout à fait légal», affirme-t-il.

Le syndicat est ouvert à diminuer le nombre de piqueteurs à l’extérieur devant les installations d’ArcelorMittal pendant la période de couvre-feu afin de se conformer aux règles sanitaires. Les Métallos précisent que le piquetage permet de constater les entrées et sorties afin de s’assurer que seuls les cadres autorisés, les cadres, y aient accès.

«S’il y a des piqueteurs, c’est pour faire respecter la loi anti-briseurs de grève. Empêcher tout piquetage des grévistes, c’est entraver le droit des travailleurs», ajoute Dominic Lemieux. Le Syndicat des Métallos contestera lesdites contraventions devant les tribunaux.