La nouvelle entreprise Carbonity qui transformera la vieille usine de pâte et papier en usine de biochar, va faire de Port-Cartier le leader canadien de l’économie circulaire, selon une des instigatrices du projet, Andrée-Lise Méthot. Carbonity complétera un complexe avec la scierie d’Arbec et l’usine de biocarburant Bio Énergie A.E qui elle, alimente l’usine de boulette de fer d’ArcelorMittal.
Native de la Côte-Nord, Andrée-Lise Méthot a mis en contact les deux partenaires québécois de Carbonity, Arbec-Rémabec et Airex Énergie, avec l’entreprise européenne Suez pour concrétiser la construction à Port-Cartier d’une première usine de biochar au Canada.
Un modèle d’économie verte
Ingénieure de formation, elle recherche depuis 25 ans une façon de valoriser les écorces dans l’industrie forestière de la région. Aujourd’hui Andrée-Lise Méthot décrit Carbonity comme un modèle d’initiative d’économie circulaire pour le Québec. Port-Cartier innove dans le secteur éprouvé de la foresterie avec une solution en économie verte, croit la présidente de Cycle Capital.
La femme d’affaires nord-côtière a fondé Cycle Capital, qu’elle définit comme la plus grande plateforme d’investissement en technologie propre au Canada. Elle soutient Airex Énergie et le projet de biochar de Port-Cartier depuis 9 ans.
La création de Carbonity a été annoncée au début juillet à Port-Cartier en présence du ministre québécois de l’Économie et de l’Innovation Pierre Firzgibben. Le projet se réalisera en trois phases, avec des investissements de 85M$ d’ici 2026.
L’usine en opération dès 2024 transformera les résidus forestiers de la scierie de Port-Cartier en puits de carbone et en engrais à hautes qualités environnementales.