
La Banque du Canada a annoncé ce mercredi une augmentation de son taux directeur d’un point pour le porter à 2,50 %. C’est la hausse la plus importante depuis 1998. La directrice du développement de marché pour la caisse populaire Desjardins de Sept-Îles, Cindy Labrie-Bujold, a répondu aux questions d’Arsenal Media pour nous aider à comprendre cette décision.
Aux grands maux les grands remèdes ! Alors que l’inflation atteint des sommets s’établissant à 7,7% en mai dernier, la Banque du Canada a pris une décision sévère qui doit permettre de réduire l’inflation en ralentissant la consommation des ménages : « tout augmente considérablement, on le voit à l’épicerie. Cette hausse là, c’est vraiment pour venir freiner cette effervescence autour des prix ».
Ralentir la demande
« La Banque du Canada souhaite que les consommateurs pensent à deux fois avant de faire des projets. Si il y a moins de demandes pour autant d’offres, ça va faire diminuer les prix et donc l’inflation. »
Le souhait habituel de la Banque du Canada est de contenir l’inflation entre 1 et 3%, loin des 7,7% actuellement.
Qu’est-ce que le taux directeur ?
« C’est une base pour toutes les institutions financières sur laquelle tous nos produits sont appuyés qu’il s’agisse de produits d’épargne ou de crédits. Donc quand celui-ci bouge, c’est l’ensemble des placements et des crédits qui sont impactés. »
Taux fixe ou taux variable ?
La question se pose toujours, vers quels types de prêts faut-il se tourner ? Cindy Labrie-Bujold concède qu’il n’y a pas de vérité générale. Tout dépend de la situation de chacun.
« C’est du cas par cas, il faut se faire accompagner par un expert qui connaît notre situation ». La situation actuelle pousse cependant à se poser davantage de questions :
Le taux fixe reste cependant une valeur sûre pour ceux qui ont moins de flexibilité dans leur porte-monnaie.