Pourvoiries : une deuxième année catastrophique de suite pour les pourvoiries de la Côte-Nord

La remise à l'eau s'applique pour les petits et les grands saumons. (crédit photo: Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs)

La pandémie continue de faire mal aux propriétaires de pourvoiries de la Côte-Nord. Le président de l’association des pourvoyeurs de la Côte-Nord, Charles Pinard, soutient que l’année 2021 a été encore plus mauvaise que 2020, alors que le Québec se trouvait en plein confinement. La décision du gouvernement du Québec d’interdire les déplacements des zones rouges vers celles moins affectées par la Covid-19 expliquerait la situation désastreuse observée en Côte-Nord cet été.

« Cette interdiction là s’est terminée le 28 mai, puis ils sont tombés [les gens des zones rouges] en zone verte le 7 juin, ce qui fait que quand on était en période hivernale où les gens appellent pour faire des réservations, ils savaient qu’ils ne pouvaient pas venir sur la Côte-Nord donc, ils sont allés ailleurs », explique Charles Pinard.

Les activités de pêche et la chasse à l’ours ont particulièrement souffert des confinements imposés par les conditions sanitaires, dit Charles Pinard. « Nous, en plus d’avoir manqué notre pêche, ça fait deux saisons qu’on manque la chasse à l’ours. L’ours, c’est au printemps. C’est très prisé par les Américains. À cause que les frontières sont fermées [les Américains sont absents] », ajoute le pourvoyeur. 

Malgré ces difficultés, les activités de chasse à l’orignal devraient bien se passer, avance Charles Pinard. Tout est vendu depuis longtemps, dit-il. « Tout ce qui concerne la chasse, pour l’automne, il n’y a aucun problème, c’était tout vendu avant même que les gens s’aperçoivent que la pandémie était pour durer plus d’un an. »

Pour Charles Pinard, l’industrie touristique de la Côte-Nord devra redoubler d’efforts pour récupérer les villégiateurs qui ont déserté les pourvoiries depuis deux ans. Il craint que de nombreux touristes aient découvert de nouvelles régions, ce qui pourrait nuire à l’achalandage des pourvoiries nord-côtières.

Les deux années de misère que viennent de traverser les pourvoyeurs de la région se sont par ailleurs traduites par des pertes parfois considérables. « Tout dépendant de la grosseur de la pourvoirie, c’est entre 25 et 150 mille dollars [de pertes qu’ont essuyé les pourvoyeurs] », conclut monsieur Pinard.