«Pouvoir oublier» ouvre le Ciné7 avec une réflexion sur le pouvoir ouvrier d’hier et d’aujourd’hui

Les réalisateurs David Simard et Pierre-Luc Junet, et des participants Septiliens au film André Forbes, Gordon St-Gelais et Jean-Pierre Dallaire sur la scène de la Salle JMD après l’avant-première de «Pouvoir oublier»

En attendant le long métrage qui documente la révolte du printemps 1972 au Québec et à Sept-Îles, environ 200 personnes ont dégusté la version courte du film «Pouvoir oublier» en ouverture officielle du festival CinéSept ce dimanche. Le visionnement a eu un effet saisissant devant des gens qui ont vécu la crise et les impacts de la tragédie qui y a mis fin.

Le film commence et finit sur le drame causant la mort d’Hermann St-Gelais et des blessures causées à 34 autres manifestants devant le palais de justice de Sept-Îles le 10 mai 1972. Il analyse le syndicalisme en force à Sept-Îles à l’époque et le climat social au Québec après l’emprisonnement de trois chefs syndicaux.

La projection en avant-première à la Salle Jean-Marc-Dion a été suivie d’une table de discussion du public avec les deux réalisateurs et trois acteurs des événements de mai 72 qui témoignent dans le film, dont Jean-Pierre Dallaire qui débarquait à Sept-Îles il y a 50 ans pour un emploi dans la fonction publique.

Ancien travailleur de la FTQ Construction, André Forbes a décrit le climat violent des années 1970, tout en questionnant ce que sont devenus les syndicats aujourd’hui. Frère de la victime d’un chauffard antisyndical, Gordon St-Gelais a rappelé que le syndicalisme se définit d’abord à partir de l’implication des membres.

Après cette avant-première en festival à Sept-Îles, la version courte de «Pouvoir oublier» est présentée à Télé-Québec mercredi 20h. Le long métrage du film de Pierre-Luc Junet et David Simard sortira en salle en 2023.