Premier jour de grève en front commun pour 7000 travailleurs de la Côte-Nord

Les leaders locaux du Frpnt commun ont pris la parole ce lundi lors d'un rassemblement entre l’Hôpital de Sept-Îles et le Centre Gustave-Gauvreau. (Photo Jean St-Pierre, Macotenord.com)

Il était 7000 employés du gouvernement du Québec à se mobiliser ce lundi devant les écoles et les établissements de santé de la Côte-Nord. Les membres sont déterminés, selon les leaders syndicaux régionaux. Le Front commun a annoncé ce matin trois autres jours de grève du 21 au 23 novembre, si Québec ne bonifie pas son offre.

Les enjeux sont importants sur la Côte-Nord, qui peine à recruter le personnel recherché en santé et en éducation notamment. Les porte-parole du Front commun estiment que près de 100% des membres étaient dans les rues tôt ce matin.

Disparités régionales

«Avec la forte présence de la main-d’œuvre indépendante dans nos établissements de santé, on en arrache en région. C’est la négociation de la dernière chance pour permettre de mettre en place des conditions de travail qui vont attirer des gens dans le réseau», défend Maude Fréchette de l’APTS.

Le secteur public accuse un retard de plus de 11% dans les salaires comparativement au secteur privé, calcule le Front commun. «On est loin d’une entente actuellement, selon le vice-président de la CSN Côte-Nord Steve Heppell.

Entrevue avec: Monica Chiasson de la CSQ, Maude Fréchette de l’APTS Steve Heppell de la CSN Côte-Nord

La présidente du Syndicat de l’enseignement de la région du Fer CSQ Monica Chiasson remarque que les représentants du gouvernement aux tables de négociation n’ont pas de mandat pour régler. «Ça piétine parce qu’ils n’ont rien à offrir. Si la partie patronale vient s’asseoir avec des mandats, ça peut aller vite. Personne ne veut aller jusqu’à une grève prolongée.»

Les syndicats sont conscients des inconvénients pour la population des moyens de pression mis de l’avant pour faire passer un message au gouvernement Legault. Ils espèrent garder l’appui des utilisateurs des nombreux services publics assumés par 420 000 travailleurs de l’état québécois.