Près d’un Septilien sur 10 est en situation de grande vulnérabilité

De nombreux Septiliens se retrouvent en situation de vulnérabilité en raison de leur manque de littératie selon une récente étude de la Fondation pour l’alphabétisation. D’après l’enquête menée dans une cinquantaine de villes à travers la province, 9% de la population de Sept-Îles doit composer avec des problèmes financiers et un manque de scolarité. 

Le calcul, l’écriture et la lecture, ce sont les apprentissages de base qui constituent ce qui est appelé dans le monde éducatif la littératie. D’après l’enquête, 1845 habitants de Sept-Îles sont touchés par ces problèmes, combinés à une précarité économique. 

C’est ce que l’économiste qui a mené l’étude, Pierre Langlois, appelle « une trappe de pauvreté ». Les personnes ciblées sont « plongées dedans et sans aide externe ils ne peuvent pas se sortir de cette trappe ». 

Pierre Langlois (Source : National.ca)

Le haut taux de décrochage scolaire des premières nations est l’un des principaux enjeux pour Sept-Îles observe Pierre Langlois. L’enquête révèle aussi des disparités sur un même territoire et une concentration de la précarité. Sur la Côte-Nord, l’indice de Baie-Comeau le représente bien. Il est de 3,67 %, bien inférieur à celui de Sept-Îles.  

Créer une arme à double tranchant

Si cette enquête met sur le papier un constat, elle propose aussi des solutions. Selon l’économiste, les programmes nécessaires existent, mais il faut les coordonner pour les rendre accessibles aux populations vulnérables. Il propose de combiner des aides financières à des programmes de formation : « l’enjeu est de leur donner l’oxygène financier pour leur permettre d’aller au bout de leur remise à niveau scolaire ».

Sur l’ensemble du Québec, cet indice de grande vulnérabilité atteint 6 % de la population âgée de 15 ans et plus. En tout, ce sont 400 000 Québécois qui auraient besoin d’aide. L’économiste explique que l’apport pour la société serait colossal : « ça aurait un impact d’un milliard de dollars sur le PIB Québécois donc c’est à la fois du développement social, mais aussi économique ».