
Par la voix du député de Matane-Matapédia Pascal Bérubé, le Parti Québécois affirme que l’entreprise Boralex a signé une entente avec des entreprises asiatiques et européennes. Pourtant, des compagnies québécoises ont l’expertise pour construire ces éoliennes.
Alors qu’une activité de maillage s’amorce à partir d’aujourd’hui pour permettre aux entreprises innues et allochtones de rencontrer l’entrepreneur général Construction Énergie Renouvelable, le projet de parc éolien à Pentecôte fait déjà couler de l’encre.
Le député péquiste Pascal Bérubé dit disposer de plusieurs informations selon lesquelles le promoteur Boralex aurait signé une entente avec un turbinier européen.
Ce dernier prévoit même acheter, toujours selon le député, les tours d’éoliennes auprès d’un manufacturier asiatique.
La faute du gouvernement ?
M. Bérubé pointe surtout du doigt la CAQ. Selon lui, le gouvernement aurait dû exiger du contenu local dans ce projet, pour que le promoteur soit obligé de faire affaire avec des compagnies locales.
« Pourquoi pour des projets de production d’énergie renouvelable, le Québec accepte-t-il d’importer des composantes à l’empreinte carbone plusieurs fois supérieure à ce qui peut se faire au Québec ? » ajoute M. Bérubé.
L’expertise existe sur la rive sud
Le député remarque qu’une usine comme Marmen, à Matane, dispose de toute l’expertise nécessaire à ce type de projet. Marmen, qui tourne au ralenti à Matane et Trois-Rivières dans l’attente de grands projets annoncées à partir de 2025, aurait pu être relancé avec Apuiat.
« Il est primordial de préserver l’expertise éolienne québécoise unique développée depuis 20 ans. Je souhaite qu’on puisse relancer l’usine de Marmen de Matane et faire progresser l’industrie québécoise », a conclu Pascal Bérubé.
Cette clause de contenu québécois est d’ailleurs réclamée depuis plusieurs mois par l’entreprise Marmen, elle-même, que nous avons contactée.
Boralex ne nie pas
Contactée par macotenord.com, le promoteur Boralex indique ne pas pouvoir en dire davantage.
« Des éléments sont toujours en discussion. Pour des raisons commerciales, on ne peut pas en dire davantage, mais on va vous revenir en temps et lieu », a écrit par courriel Lauriane Déry, Conseillère principale, affaires publiques et gouvernementales chez Boralex.
Elle ajoute que le promoteur souhaite encourager les entreprises d’ici, dans la mesure où ça respecte les exigences de prix, de qualité et d’échéancier du projet.
Rappelons que ce projet, au coût total de 600 millions de dollars, pourrait être mis en service à l’automne 2024, selon ses actionnaires.