Projet éolien Apuiat | «Si les retombées se font à l’étranger, alors pourquoi on fait ça?»

Le député du Parti québécois, élu dans Matane-Matapédia, Pascal Bérubé déplore que ce soit une compagnie étrangère qui ait obtenu le contrat pour fournir les 34 éoliennes du premier parc du genre sur la Côte-Nord.

Quelques heures après que Macôtenord.com ait appris que le promoteur du projet éolien a fait le choix du turbinier Danois Vestas pour la fabrication des éoliennes du projet Apuiat, le député Pascal Bérubé réagit.

L’élu péquiste dénonce la situation et regrette que le gouvernement n’ait pas imposé à Boralex une clause pour exiger du contenu local dans ce projet. « Je fais cette réclamation depuis 2022, les avertissements que j’avais donnés se sont avérés vrai, c’est désolant ».

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L’industrie québécoise pas compétitive ?

Le choix s’est tourné vers un fournisseur de l’extérieur du Québec, puisque c’est moins cher, a concédé la porte-parole du promoteur, ce qui n’est pas du goût de M. Bérubé.

Selon lui, si le gouvernement avait imposé une clause, le contrat aurait pu être octroyé à Marmen qui possède des usines en Mauricie et au Bas-Saint-Laurent.

L’essentiel des retombées s’en va à l’extérieur du Québec, des explications devront être données – Pascal Bérubé

On encourage les entreprises étrangères. C’est une immense déception. Le gouvernement se prétend nationaliste d’un point de vue économique, mon œil !

Pascal Bérubé

Rappelons que le parc éolien, au coût total de 600 millions de dollars, mené conjointement par les Innus et la société Boralex doit être mis en service à l’automne 2024. Le député compte aussi informer les deux ministres de la Mauricie, où se trouve le siège social de Marmen, pour comprendre pourquoi ce n’est pas un fabricant québécois qui a été retenu.