
Des dizaines de tonnes de m3 de béton sont acheminés tous les jours à Pentecôte pour réaliser les immenses fondations qui accueilleront les 34 éoliennes nécessaires pour produire les 200MW d’électricité du premier parc éolien nord-côtier qui est en construction.
L’arrivée de l’hiver et des premières bordées de neige n’ont pas freiné les quelque 300 travailleurs du chantier de construction du parc éolien Apuiat.
Tout est en place pour que l’échéancier soit respecté, assure la conseillère relations avec le milieu du projet, Élisabeth Chevalier. « Dans les dernières semaines, on a franchi une étape charnière en débutant les fondations de béton qui supporteront les futures éoliennes. »
Même si les conditions ne sont pas idéales pour couler du béton, c’est bel et bien possible, ajoute Mme Chevalier : « oui ce n’est pas l’été et on doit prendre des précautions supplémentaires, mais ça n’empêche pas nos équipes d’installer les armatures de béton. »
Au terme d’un important travail de déboisement, les travailleurs ont aussi réalisé dans les derniers mois pas moins de 75km de sentiers qui permettront de relier à terme les 34 éoliennes du parc.
En parallèle du travail de fondation, de l’excavation est en cours sur place puisqu’un important réseau de câbles souterrain doit être construit.

Les composantes passeront par Port-Cartier
Le nom du fournisseur des composantes des trente-quatre éoliennes n’a pour sa part, pas encore été dévoilé, il le sera dans les prochaines semaines selon la compagnie.
Le quai municipal de Port-Cartier a cependant été choisi pour faire transiter les composantes. Selon Mme Chevalier, c’était la meilleure option. « Étant donné la taille des composantes, c’est un incontournable d’utiliser le plus possible la voie maritime. Le quai municipal de Port-Cartier est le plus proche du parc éolien, donc notre choix s’est tourné vers cette infrastructure », calculle-t-elle.
Une partie du trajet se fera tout de même par la route puisqu’une trentaine de kilomètres séparent le quai municipal du lieu d’implantation des éoliennes. « On regarde actuellement les options possibles avec le ministère des Transports. On ne fermera pas la route complètement, mais on peut s’attendre à de la circulation en alternance durant le transit. Les équipes calculent les pentes de chemins et les virages parce que ce sont des composantes imposantes et on veut s’assurer que le transport soit sécuritaire ».
Cette étape de livraison des composantes devrait avoir lieu au printemps prochain.
Pas de pause hivernale ?
La compagnie Boralex qui pilote le projet doit déterminer dans les prochaines semaines si le chantier du parc éolien fera une pause hivernale ou non. Une chose est sûre, les travaux vont se poursuivre au moins jusqu’en décembre.
Mme Chevalier indique qu’il serait possible de ne pas prendre de pause pour l’hiver, mais que cela impliquerait de l’organisation sur place : « la décision n’est pas encore prise. Mais on rencontrera les villégiateurs pour s’assurer que tout se passe bien et notamment pour les motoneigistes qui vont fréquenter le secteur ».
Rappelons que ce projet éolien au coût de 600 millions de dollars doit être livré à l’automne 2024. L’électricité qui sera produite par le parc permettra d’alimenter l’équivalent de 40 000 maisons en électricité.
