Québec se donne trois ans pour cesser le recours aux agences privées en santé

Le ministre de la Santé Christian Dubé a déposé ce matin son projet de loi n°10 qui vise à mieux encadrer le recours à du personnel privé dans le domaine de la santé. 

Québec veut se libérer de sa dépendance aux agences privées. C’est le message qu’a voulu envoyer le ministre Dubé en présentant son projet de loi qui vise à ce que les organismes de la santé et des services sociaux ne passent plus par des agences de placement. 

Le recours systématique à la main-d’œuvre indépendante sera aboli progressivement d’ici 2026, en commençant d’abord par les milieux urbains.

Des exceptions possibles 

Ce projet de loi prévoit des dispositions permettant d’avoir recours à la main-d’œuvre indépendante dans des situations particulières. Les régions plus éloignées pourront bénéficier d’un délai supplémentaire. Le ministre de la santé évoque « un déploiement progressif et mesuré par région ». 

Les tarifs seront également plafonnés pour éviter que les coûts explosent dans le cas où la main-d’œuvre indépendante sera encore nécessaire. Ces tarifs maximums seront aussi flexibles et décidés par région. 

Une économie de plusieurs milliards

Rappelons que sur les six dernières années, le recours à des agences de placements privés a coûté pas moins de 3 milliards de dollars au gouvernement provincial, selon des données récemment dévoilées. 

Plusieurs syndicats ont déjà souligné l’intention du gouvernement. La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a dit tendre la main au gouvernement pour trouver des solutions et entend participer aux consultations sur le projet de loi.