
Devant le déclin de la ressource, le ministère des Pêches et des Océans (MPO) du gouvernement du Canada a décidé de réduire globalement les captures de crevette nordique dans le du Saint-Laurent. Un seul des quatre bancs est jugé suffisamment en santé. Les quotas augmentent de 3,5% au large de Sept-Îles, mais baisse de 19% en Basse-Côte-Nord, 18% à Anticosti et 12% dans le secteur des Escoumins, comparativement à l’an dernier.
Le MPO annonce à l’avance des baisses encore plus importantes pour 2023. La pêche a débuté le 1er avril pour les poissonneries locales, mais pas pour les usines et l’exportation à l’extérieur du Québec.
Les gestionnaires du MPO ont décidé de faire pleinement confiance aux avis de leurs scientifiques. Le biologiste de l’Institut Maurice-Lamontagne du MPO spécialiste de la crevette du Saint-Laurent Hugo Bordage a exprimé de vives inquiétudes dans son rapport annuel sur l’état des stocks.
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L’espèce a du mal à s’adapter au réchauffement de l’eau. Les estimés de la biomasse de crevette nordique sont en forte diminution, particulièrement depuis 2020.
La grande majorité des pêcheurs de crevette du Québec sont basés sur la rive sud. Ils n’ont pas commencé la saison. Seuls quelques pêcheurs autochtones et allochtones de la Côte-Nord capturent de la crevette pour le marché québécois depuis le 1er avril. Certains crevettiers pourraient décider de ne pas prendre la mer en raison de la hausse du carburant et de la baisse des quotas.