
Les services de police sont confrontés à une période particulière sur la Côte-Nord alors que de la violence armée est signalée dans plusieurs municipalités de la région en lien avec les groupes criminels organisés.
De Sept-Îles à Baie-Comeau, c’est l’ensemble de la région qui est confrontée au phénomène avec plusieurs menaces et intimidations armées dans les dernières semaines, affirme le porte-parole de la Sûreté du Québec, le sergent Hugues Beaulieu.
« C’est vraiment répandu. Même dans le petit village de Chute-aux-Outardes, on a été amené à enquêter sur deux épisodes de tir sur des bâtiments », détaille le sergent.
En raison des enquêtes qui sont en cours, la nature de ces crimes ne peut pas être dévoilée. La Sûreté du Québec indique simplement que plusieurs arrestations ont eu lieu dans les dernières semaines et que des accusations ont été portées à l’endroit de plusieurs personnes déjà connues par la police comme faisant partie d’organisations criminelles.
Quant aux groupes criminels concernés, ils sont plusieurs et tous liées au trafic de stupéfiant. Les Hells Angels sont notamment cités par le corps policier comme faisant partie de ces derniers.
Ne pas céder à la panique
Si la violence est en hausse, ce n’est pas pour autant qu’elle se trouve à tous les coins de rues. Le sergent Beaulieu insiste sur l’importance de ne pas céder à la panique : « il faut bien comprendre que ce sont des événements entre gens criminalisés. Donc ce sont des crimes ciblées et qui ne visent pas la population ». Aucune victime collatérale n’aurait d’ailleurs été rapportée durant ces événements, confirme Hugues Beaulieu.

Le fait qu’il s’agisse de violence armée entre groupes criminels complique cependant le travail de la Sûreté du Québec qui n’est pas toujours au courant. « On demande à la population d’être vigilante, car les groupes criminels ne viennent pas frapper à notre porte lorsqu’ils sont victimes d’un événement de nature criminel. Donc toute personne qui est témoins doit faire appel aux services d’urgence pour qu’on puisse intervenir »
La SQ indique aussi avoir les ressources nécessaires pour gérer la situation. « On a les effectifs qu’il faut sur la Côte-Nord. Et au besoin on peut être réactif avec des services de renforts qui peuvent intervenir », conclut Hugues Beaulieu. Cela a d’ailleurs récemment été le cas avec des visites effectuées par les services de renseignement et d’intervention dans des établissements licenciés de Sept-Îles.