
Sensibilisation et mobilisation sont toujours d’actualité pour de saines relations conjugales et interpersonnelles. Ces objectifs motivent plusieurs générations de militantes du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel, qui organise des activités sous le thème «Essoufflées de crier» ce vendredi 15 septembre à Sept-Îles pour la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes.
Toute la population est invitée, d’abord à la Tente jaune du Parc du Vieux-Quai, puis au Centre socio-récréatif pour une projection de film. Fondatrice du CALACS La pointe du jour Sept-Îles, Martine Michel constate que la société change, mais qu’il reste du chemin à parcourir.
«Les agressions à caractère sexuel sont un problème de société, pas d’individu, opine Léa Gentes militante d’une autre génération. Les jeunes sont sensibilisés, évoluent dans une société qui permet moins de stéréotypes.»
Le changement se fait à force d’en parler et de ne pas tolérer l’inacceptable. La prévention et la sensibilisation des jeunes demeurent essentielles aux yeux des porte-parole du CALACS Sept-Îles.
42e édition
Le Regroupement québécois des CALACS coordonne la 42e Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes. La campagne «Essoufflées de crier» incarne la réalité alarmante des femmes ayant subi des agressions et qui voient leurs souffrances minimisées.
La violence sexuelle touche une femme sur trois au Québec. «Malheureusement, beaucoup de ces femmes ont le sentiment d’être épuisées de crier pour dénoncer les abus qu’elles ont subis. La stigmatisation et les réactions inappropriées de la part de la société rendent leur lutte pour la justice encore plus difficile», explique le Regroupement.
La Journée d’action a pris la relève de la marche «La rue, la nuit, les femmes sans peur». Le mouvement a pris naissance en 1975 à Philadelphie, à la suite du meurtre d’une jeune femme en pleine rue. Au Canada, la première marche a été organisée à Vancouver en 1978. L’activité s’est étendue sur tout le Québec à partir de 1981.